Puisque David Revault d’Allonnes en formule l’hypothèse dans les colonnes du Monde, en ligne ce 29 mars, on doit admettre que la question existe. La poser est devenu légitime, non seulement en France mais aussi chez les partenaires internationaux du pays.
Peut-on faire confiance à un État dont le gouvernement ne s’exprime pratiquement que dans le registre du mensonge, où, de surcroît il ne réussit que de loin en loin.
Immédiatement après la révélation, en date du 24 mars, des désastreuses statistiques du chômage, on a ouvert à haut rendement, en continu sur France Info dès le 25 mars, les turbines d’une communication basée sur les deux ou trois bons chiffres qui apparaissent encore au tableau de chasse de la soiâciété civile, telles les mises en chantier de logements neufs.
Le problème nouveau pour Hollande est que personne, absolument personne, n’est plus dupe. Il connaît ainsi 4 ans après son élection l’inéluctable retour de bâton qui frappe les vaseux communicants. Le concours annuel du “roi des menteurs” de Moncrabeau n’a jamais propulsé ses habiles lauréats à l’élection présidentielle.
Or les conséquences qui s’ensuivent sur son attitude personnelle, son aptitude, déjà très relative à la réflexion et au travail, sa relation à l’entourage vont aggraver la situation : réflexes émoussés, Il ne fait plus confiance à personne. Il a réussi à dézinguer tout cadre de discussion collective. Il est tout seul et se prend pour omniscient. On dirait, confirme un pilier du groupe socialiste à l’Assemblée nationale qu’il a complètement perdu le contact et qu’il est déconnecté.
Cette défaillance d’un homme risque hélas de multiplier l’incertitude pendant les 12 longs mois qui nous séparent de la campagne électorale des présidentielles et des législatives.
> Jean-Gilles Malliarakis anime le blog L’Insolent.
12 Comments
Comments are closed.