Pour en finir avec la collaboration…

… Et ceux qui par pacifisme refusent la résistance réelle et corporelle et finissent par collaborer, sans parfois s’en rendre compte (1).

Réponse à Maxime de La Devèze.

Il semblerait que La Manif pour Tous, ou du moins l’un de ses fidèles soutiens, se décide enfin à se poser des questions quant à la raison de la concurrence dont elle fait l’objet.

Monsieur de La Devèze reproche à l’agitation des blogs réactionnaires de ne rien produire du tout en termes de mobilisation insurrectionnelle concrète. C’est vrai, mais ne voit-il pas que toute cette nébuleuse est en train de former ses lecteurs ? Ne voit-il pas que cette nébuleuse révèle la véritable nature du régime républicain, qui saigne la France depuis 1791 (2) ? Pour l’instant, les Français sont domptés par l’intérêt personnel, la menace fiscale, la menace policière, mais combien de temps cela tiendra-t-il ? L’explosion est inéluctable, et le régime le sait très bien, aussi abat-il son dernier jeu. À voir Manuel Valls hausser son menton comme un guignol mussoliniesque, on ne doute plus de son fascisme (= fascination du pouvoir) et on ne serait pas étonné qu’il fasse tirer dans la foule, afin de sauver sa Putain-République avec qui il continue d’entretenir ce qui s’apparente à une véritable passion. Telle Salomé demandant à Hérode, contre une belle danse, la tête de saint Jean-Baptiste, la République continuera d’exiger le sang français (le carnage républicain est surtout spirituel, mais l’histoire a montré qu’il est aussi corporel) pour maintenir son idéologie, en échange du désir du pouvoir et du fric tous les deux rassasiés.

Il est temps de montrer que la force n’est pas la violence, et que nous n’avons d’autre choix que d’exercer petit à petit la force contre la violence de l’État républicain. Nous sommes excédés par cette espèce de morale bourgeoise (morale absolument pas catholique mais en vérité pharisienne) qui maintient des valeurs par principes, sans les faire se conforter au réel. Cette morale bourgeoise qui interdit l’usage de la force est la plus grande hypocrisie contemporaine. La véritable morale est en accord avec la réalité, c’est-à-dire ce qui est. Elle est, en somme, le respect de l’être. Or, il se trouve que le régime Républicain ne fait que violer la réalité depuis sa création, notamment par la suppression du régime corporatif, régime qui permettait depuis le XIIe siècle d’assurer la sécurité et la dignité du travail, et non pas d’être asservi aux caprices de la « main invisible » du capitalisme. De plus, c’est bien la République qui légalisa l’avortement, autrement dit le plus grand crime organisé de l’Histoire, c’est bien la République qui est sur le point de légaliser l’euthanasie… Faudra-t-il attendre le IVe Reich pour enfin réagir ? Et ce coup de poing Godwin est parfaitement justifié, comme je le démontrais déjà par le passé.

Contre le fascisme républicain, la royauté !

En vérité, l’insurrection est morale, elle est même une nécessité absolue. Mais pas n’importe comment. La République gouverne mal mais se défend bien, comme le disait Anatole France, aussi faut-il procéder petit à petit, en exerçant des épreuves de force, plus ou moins actives, mais de plus en plus conséquentes. S’en tenir à de la musique de supermarché et faire la fête, si cela était nécessaire au début (on peut en douter mais passons…), ne l’est plus maintenant, et cela est même idiot, car le combat est ainsi banalisé et rendu cool, alors que les enjeux sont extrêmement graves. Il est sûr que l’armée finira par prendre les choses en main, et nous comptons ouvertement sur elle, parce qu’il faudra un gouvernement fort pour procéder aux réformes nécessaires en pleine guerre civile. En attendant, Marine Le Pen ? Pourquoi pas, ce sera toujours mieux que l’UMPS, mais Marine Le Pen reste républicaine. Saura-t-elle restaurer le régime corporatif, traditionnel dans ses principes, et moderne dans ses applications, pour reprendre la formulation du Comte de Paris (Henri VI) ? Il est permis d’en douter, mais chaque chose en son temps, et sous réserve qu’elle puisse accéder au pouvoir, ce qui n’est pas gagné.

« Le professionnalisme avec lequel ont été organisées ces manifestations a fait l’unanimité. Dans un questionnaire auprès de 40 000 participants, la bonne tenue des cortèges et de l’organisation ont été plébiscités à 95%. »

Voilà une formule digne d’un prospectus du Club Med, et dont l’insouciance est scandaleuse ! Sommes-nous là pour nous amuser ? Sommes-nous là pour le bon plaisir de chacun ? Il faudrait bien que les gens comprennent que nos ancêtres n’ont pas gagné leurs batailles sans pertes, sans coups et sans blessures. Nous ne revendiquons pas un combat passionnel (la passion a suffisamment détruit l’Occident, comme le démontre brillamment Denis de Rougemont dans L’amour et l’Occident) et héroïque mais efficace. Quelle leçon tirer du fait que trois fois un million de personnes dans la rue soient moins efficaces que 30 000 Bonnets rouges qui exercent une force légitime contre l’État ? La leçon qu’il faut tirer de cela, c’est que l’usage de la force est nécessaire. La force n’est pas la violence. La force, c’est la lumière dissipant les ténèbres en se contentant d’être. La force c’est le refus de se faire désintégrer, de se laisser violenter par la Gueuse avec son bonnet de nuit rouge. Comment faut-il faire comprendre cela à la bande de démocrates-chrétiens bourgeois qui s’occupe de LMPT ?

« N’imaginons pas une seconde que la mort d’un vieillard ou d’un enfant en bas âge aurait eu quelque effet sur la cause. Bien au contraire, les organisateurs en auraient supporté l’entière responsabilité politique et judiciaire. Et cela aurait définitivement donné raison au sinistre Valls et son préfet Boucault qui n’ont eu de cesse d’alerter les braves gens sur les menaces qui planaient sur leur intégrité physique en participant à une « Manif pour Tous ». »

La mort d’un militant ne doit pas être un principe recherché, cela serait criminel, mais cela fait tout simplement partie des risques. Rappelons qu’il n’y a pas si longtemps, lorsque nous n’étions pas encore émasculés, les morts dans les manifestations étaient monnaie courante. Sommes-nous devenus des couards ? Bien sûr, tout le monde a peur de mourir, tout le monde a une famille, mais le bien commun n’est-il pas une cause supérieure ? C’est la guerre, et c’est la République qui a commencé. Le responsable d’un tel accident lié à ce cas de légitime défense du bien commun serait alors le régime républicain, et non pas LMPT. Ne tombons pas dans ce que René Girard appelle l’Antéchrist, c’est-à-dire dans la condamnation de toute force de l’être (autrement dit intégrité) comme une violence. La République n’est pas, elle est une idéologie, et c’est pourquoi elle est par nature violente, et c’est pourquoi elle doit être détruite, pour revenir à une politique naturelle : une véritable « corpologie », la société organique, autrement dit le royalisme. Le royalisme, c’est le pouvoir donné en accord avec le corps de chacun et de chaque groupe : les libertés en bas, l’autorité en haut comme le professait Charles Maurras. Le royalisme est antifasciste, parce qu’il empêche le désir du pouvoir que cause le régime électif. Contre le fascisme républicain, la royauté !

1. Le 4 septembre 1971, l’abolition de la royauté, qui prend la forme d’une monarchie constitutionnelle.
2. Cf. le travail de Simon Epstein sur le pacifisme et la collaboration pendant la Deuxième Guerre mondiale.

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49 Comments

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  • 0 / 10
  • eljojo , 31 décembre 2013 @ 0 h 40 min

    C’est vous l’ignare, puisque vous ignorez la Genèse !
    C’est dès la création que Dieu donne à l’humanité le pouvoir sur la Terre, pour qu’elle gouverne le monde par elle-même.
    C’est d’ailleurs le sens des propos du Christ à Pilate quand il lui dit qu’il a reçu son autorité de Dieu.

    Il n’y a nul besoin d’une cérémonie religieuse pour instituer le pouvoir temporel : rendez à César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu.

    D’ailleurs, si on regarde en détail l’histoire du Moyen-Âge, c’était plutôt le temporel qui instituait le spirituel. Pour preuve les nombreuses dépositions de papes, ou le principe “cujus regio, cujus religio” qui manifeste bien les véléités du temporel à dominer le spirituel.

    Et, dans le cas spécifique de la France, il ne vous aura pas échappé que les racines du gallicanisme sont très anciennes, à tel point qu’on a longtemps pu dire que Rome n’avait guère de pouvoir en France : les rois de France ont été maintes fois excommuniés, et ils le vivaient très bien.

    Le sacre des rois de France était sans doute un sacramental, et les rois avaient effectivement un statut clérical particulier, associé à une charge de protection de la chrétienté, mais, in fine, leur autorité comme leur pouvoir provenait surtout de leur habilité politique et de leur force militaire…

    Alors, oui, Dieu est le principe de toute autorité et de tout pouvoir, mais il l’a cédé dès l’origine à l’humanité dans son ensemble.

    Plus encore, vouloir faire recevoir de Dieu l’autorité à chaque roi lors de son couronnement signifierait que Dieu aurait encore une révélation à nous faire parvenir, en cela que si Son intervention est nécessaire pour instituer chaque pouvoir politique, cela signifie que l’humanité n’a pas déjà reçu tout le nécessaire à son salut, puisque Dieu devrait encore intervenir de manière explicite. Et il est évident qu’une telle assertion est incompatible avec la Foi Catholique qui affirme justement que la révélation de Dieu est achevée.

    Le Christ est venu, il est mort pour racheter l’humanité et il a institué l’Eglise pour annoncer son Salut au monde. Dieu n’a pas besoin d’instituer quoi que ce soit d’autre. Votre thèse est donc, par conséquent, hérétique.

  • hermeneias , 31 décembre 2013 @ 8 h 02 min

    test

    commentaires ne passent pas……

  • eljojo , 31 décembre 2013 @ 12 h 02 min

    Sans dec’ !
    Non mais, regardez un petit peu ce que vous écrivez ! Comparer Hollande à Laval, c’est stupide, ne serait-ce que sur leurs modes d’accès au pouvoir ou leur ambition.
    De plus comparer l’Allemagne de Merkel à l’Allemagne d’Hitler fait doucement rigoler : que je sache, nous n’avons ni déportation massive, ni envahissement, ni folie guerrière.
    Notre monde va mal, mais il faut en finir avec cette obsession macabre avec la deuxième guerre mondiale.

  • jack , 31 décembre 2013 @ 13 h 35 min

    Madam’ Veto avait promis (bis) / De faire égorger tout Paris (Bis)
    Mais son coup a manqué / Grâce à nos canonniers
    Dansons la carmagnole / Vive le son, vive le son
    Dansons la carmagnole / Vive le son du canon!

    Que reste-t’il de l’Esprit Républicain en France !? La Vème république n’est qu’un ersazt moderne de l’ancien régime… Le ROI notre président, la NOBLESSE nos chers élus qui se gavent et les “élites”, bourgeois, le CLERGE maintenant agrémenté de l’Islam et ceux qui casquent dans tous les régimes, le TIERS ETAT, travailleurs, ouvriers de France qui produisent la richesse et qui en profitent le moins… Vous avez dit “Liberté – Egalité – Fraternité”… des paroles, des paroles, des paroles… et pour couronner le tout, plus on avance et plus il y a d’interdictions et c’est un gouvernement qui se dit de “gauche” – des bourgeois, tous gavés jusqu’à la moëlle, que connaissent-ils du “peuple” et des sacrifices consentis pour subvenir aux besoins d’une famille, eux qui n’ont connu que l’opulence et la sécurité de la vie grâce à leur pognon !!!???… Vous avez dit “démocratie” !?
    Si pour certains l’avenir est toujours “rose”, pour d’autres il est un peu “noir” !!! Nous vivons certes, pour ceux qui ont un peu réussi, dans un confort relatif, mais depuis l’avènement de l’€uro, le pouvoir d’achat s’effrite… le chômage par manque de pragmatisme, de vision à long teme de nos élus, est loin d’être résorbé…Toute notre industrie en déliquescence (ou presque), l’agriculture en récession et le commerce extérieur, nul ou presque…Quelle légitimité, quelle confiance, quelle crédibilité peut-on accorder à des élus qui malgré une oposition majoritaire du peuple de France, par référendum, dit non à l’Europe (telle qu’elle nous a été proposée) et ces élus qui passent outre pour nous l’imposer de force !? Vous avez dit “République” !!!????? Il y a une drôle d’ambiance en ce moment en France !!!

  • Charles d'A , 3 janvier 2014 @ 12 h 20 min

    “Cette morale bourgeoise… Bla bla bla”

    Venant d’un petit bourgeois d’une vingtaine d’années ce genre de tournures me feront toujours marrer…

  • Xav , 7 janvier 2014 @ 11 h 49 min

    Quel continuité ? La lignée s’est éteinte. Vous suivriez quelqu’un utilisant le prestige de ses ancêtres pour enrichir des banquiers ?

  • JBSERBIST , 8 janvier 2014 @ 18 h 22 min

    Tout a été dit depuis qu’Edmund Burke avait compris, dans son ouvrage sur la Révolution Française, que ‘L’âge de la chevalerie s’en était allé et que celui des sophisteurs, des économistes et des calculateurs lui avait succédé’. Par sophisteurs (sophisters dans le texte), il entendait les tenants du relativisme moral ou tout simplement de l’opportunisme intellectuel. Cette superbe tirade s’achevait par ‘jamais plus nous ne verrons cette subordination du cœur qui maintenait vivant l’esprit de l’authentique Liberté’. L’envie, ce poison, fruit de la révolution, si bien exacerbée par le socialisme et nos syndicats, a pourri le tissu social. La Monarchie se mérite et nous n’en sommes plus dignes.

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