Tandis que, selon un proche du chef de l’Etat, le discours de François Hollande sur l’immigration de lundi se voulait “une réponse à Le Pen, à Zemmour”, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a condamné mardi “avec une extrême fermeté” les propos dans un quotidien italien d’Eric Zemmour sur les musulmans de France, le polémiste dénonçant un “emballement médiatique ne reposant sur rien”. En effet, contrairement à ce que rapportent certain sites Internet communautaires musulmans, jamais l’écrivain n’y parle de déportation (ni évidemment prôné une telle réaction). Le journaliste qui l’a interrogé le confirme en expliquant que le mot “déportation” utilisé dans une question remplace l’expression “chasser des millions de personnes” par avion effectivement utilisée par lui face à Zemmour qui n’a fait que rebondir dessus en expliquant que d’un point de vue historique, ce n’était pas impossible même s’il se garde bien de le préconiser. Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur “affirme son soutien aux musulmans de France odieusement attaqués et appelle tous les républicains à réagir et à manifester leur solidarité”. Bruno Le Roux, le chef du groupe PS à l’Assemblée nationale, juge tout de même l’interview “honteuse” et appelle les médias à ne plus inviter – ou faire travailler – Éric Zemmour, qui est employé par RTL, Le Figaro et i>Télé :
Il est temps que les plateaux télé et les colonnes des journaux cessent d’abriter de tels propos. L’islamophobie est un racisme qui ne doit plus avoir pignon sur rue dans la République.
SOS Racisme a annoncé mardi son intention de déposer plainte contre Eric Zemmour, comme le Comité 15 mars et libertés.
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