Marguerite N. : «Je souhaite que l’État reconnaisse notre mariage religieux dans la société»

Monsieur le Président de la République,

Je viens à vous avec le peu que je suis : jeune Française, jeune professionnelle, jeune fiancée, jeune femme de 20 ans tout juste. Jeune idéaliste, jeune passionnée, jeune amoureuse de mon pays, amoureuse de la vie qui m’est donnée.

Cette vie que je veux unique, pleine d’espérance, de beauté et de folie.

20 ans… Cet âge qui fit couler tant d’encre, qui inspira tant d’artistes… Qui fit déraisonner les plus sages, pour se rapprocher de la vraie Sagesse, celle de la Folie de l’idéalisme vraie et profond.

Je viens à vous avec le cœur brisé. Brisé de voir mon pays se détruire. Se déchirer. Se perdre dans une sorte de guerre des pensées.

Je représente bien ces jeunes dont vous aimez parler : Je n’ai pas fait plus de deux ans d’études, je ne prétends pas savoir écrire, ni penser comme une philosophe.

Et pourtant, je prétends refuser de vivre selon la volonté d’un gouvernement que je n’arrive plus à respecter, de vivre contrainte sans avoir le droit d’exprimer mes pensées. Sans avoir le droit de crier ce que mon cœur ressent et ce que ma conscience demande.

Oui, mes professeurs m’ont toujours dit (dès mes 6 ans) que je ne ferai rien de ma vie, que je ne réussirai jamais rien. Et pourtant, je travaille depuis un an, à la sortie de mes études d’audiovisuel, je n’ai rien coûté à l’État, je paye mon loyer, je vis par moi-même, et même si je suis passée par toutes sortes de petits boulots, je ne regrette rien et je suis heureuse de toutes ces expériences plus ou moins dures.

Alors OUI, j’ai appris à n’écouter que ce que j’avais au fond de mon être, au fond de mes tripes, de dire ce que je pense, de vivre ce que je dis, et de dire ce que je vis.

Aujourd’hui, je vis une profonde détresse comme tant de jeunes. Détresse de voir ma liberté se restreindre au profit d’une “Égalité” injustifiée, d’une “Liberté” détournée, d’une “Fraternité” trompée.

“Comme Monsieur Peillon parle de religion républicaine à inculquer dès l’enfance, permettez-moi, Monsieur le Président, de ne pas faire partie de cette religion, permettez moi de garder la mienne dans un respect de liberté de culte. Comme on ne demanderait pas à un catholique de se marier dans une mosquée, ne me demandez pas de me marier dans une mairie !”

Alors, si votre Gouvernement donne l’occasion à des cas particuliers de créer des lois générales, je viens à vous pour vous demander la même chose :

Je suis fiancée, et je souhaite que mon mariage religieux soit reconnu aux yeux de l’État, sans être contrainte de passer à la mairie.

Le mariage civil ne représente plus rien de ce que je pense être les fondements de ce lien unique et merveilleux qui unit pour la vie un homme et une femme, qui permet de déclarer légalement les enfants qu’accueilleront ce couple pour le meilleur et pour le pire.

Oui je ne veux pas être le parent 1 de mes enfants, et je ne souhaite pas que mon fiancé soit le parent 2.

Je ne souhaite pas signer un contrat de mariage avec l’État en pensant que mon mariage et ma parenté à venir sont égaux à ceux de deux hommes ou deux femmes.

Car ça n’est pas là mon opinion. Je vous demande de la respecter.

Je souhaite que l’État reconnaisse notre mariage religieux dans la société, et que notre livret de famille nous soit donné à l’issue de notre cérémonie religieuse.

La peur de ne pas être en “avance sur notre temps” semble prédominer aujourd’hui, et pourtant bien des pays ont légalisé le mariage religieux aux effets civils.

Comme Monsieur Peillon parle de religion républicaine à inculquer dès l’enfance, permettez-moi, Monsieur le Président, de ne pas faire partie de cette religion, permettez moi de garder la mienne dans un respect de liberté de culte. Comme on ne demanderait pas à un catholique de se marier dans une mosquée, ne me demandez pas de me marier dans une mairie !

Magré votre “sourditude” face aux millions de Français, j’ose espérer pour continuer dans l’absurde, que vous écouterez mon unique voix.

Vous remerciant par avance pour votre attention,

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de mon profond respect.

Marguerite N.

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57 Comments

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  • Louis A. F. G. von Wetzler , 17 juin 2013 @ 17 h 36 min

    C’est comme aux EU, il a la liberté de choix, entre le marriage civil et le marriage réligieux. Pourquoi pas? En Argentine ou j’habite je connais beaucoup des cases de jeunes et pas si jeunes couples qui fait la choix du marriage catholique et pas le marriage civil. Il faut dire que nous avons la même tradition du Code Napoleon ici. je suis tout à fait d’accord avec la demande de Margarite, et je dois répéter “à la merde avec la maudite laicité, fille de la aussi maudite révolution génocide”. Que Dieu notre Segneur sauve la France.

  • Meryem , 17 juin 2013 @ 18 h 51 min

    Merci tototte ! Vraiment car je commençais à perdre espoir …
    Inférioriser les autres religions ne pas reconnaître la légitimité d’un gouvernement élu… C’est une chance de pouvoir célébrer en plus d’un mariage religieux selon son choix, un mariage civil comme tous les français !
    C surtout ça les valeurs républicaines. Cela vous paraîtra probablement démago mais acceptez les choix religieux ou sexuels a défaut de les comprendre car ce sont ceux de vos frères de la même nation!

  • Ruf , 17 juin 2013 @ 20 h 00 min

    Votre ignorance savante est avilissante! le mariage républicain est né de la confiscation des registres paroissiaux par les Révolutionnaires pour contraindre les couples à se marier civilement avant de se marier à l’Eglise. C’est donc se marier deux fois que de passer à la mairie puis à l’Eglise. Ne sacralisez pas les institutions républicaines qui ne sont pas transcendantes, qui sont dans un temps et un lieu, mais ni éternelles ni universelles! Par ailleurs, est-il normal qu’un prêtre soit sous le coup de la loi française républicaine si il dispense un sacrement de l’Eglise, catholique? ça c’est choquant!

  • Louis A. F. G. von Wetzler , 17 juin 2013 @ 20 h 44 min

    Les valeurs de la République n’existe pas, ne sont les valeurs de notre Occident Chretien, comme a écrit Viven Foch derrière Vincent Peillon apparemment lisse, voire ennuyeux, se cache un terrible idéologue, quelqu’un de très dangereux, un Robespierre en herbe, un sans-culotte du XXIème siècle, un disciple en droite lignée des grands bienfaiteurs de l’Église que sont Jean Jaurès ou Ferdinand Buisson, qui sont ses deux papas.

    Vincent Peillon, c’est un docteur en philosophie – et il n’y a rien de plus dangereux qu’un philosophe qui fait de la politique, un visionnaire pour qui « la révolution française n’est pas terminée », parce que cette Révolution est « un événement religieux», une « nouvelle genèse » un « nouveau commencement du monde », une « nouvelle espérance » qu’il faut porter à son terme, à savoir : « la transformation socialiste et progressiste de la société toute entière ».

    En fait, Peillon n’est ni un homme politique, ni un simple philosophe. C’est un prophète, un Pape laïque, un grand-prêtre du socialisme, plus religieux que le Souverain Pontife lui-même.

    Alors, il est responsable aujourd’hui de l’éducation nationale. Ce n’est évidemment pas par hasard. L’éducation a un rôle capital dans son système idéologique, car l’école est « un instrument de l’action politique, républicaine et socialiste. ». Plus encore, l’école est un instrument de la religion laïque dont il se fait le prophète :

  • Gisèle , 17 juin 2013 @ 21 h 39 min

    @Sylvie Et demandez par la même occasion , des grands écrans dans la rue , pour que le maximum de personnes voient ….votre ” victoire ”
    face aux arriérés- réacs- fachos- cathos ……….MDR !!!

  • Gisèle , 17 juin 2013 @ 21 h 41 min

    Le pire c’est que la soit disant ” droite ” c’est la sœur siamoise ..

  • Gisèle , 17 juin 2013 @ 21 h 43 min

    Oui ! et le feu qui les embrase va s’étendre ! ( au grand dam des autres )

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