Samedi soir, la PPP, Boucault et Valls se sont ridiculisés

Eric Martin
1 septembre 2013
Latest Update: 17 octobre 2017 17 h 34 min
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Un total de 500 forces de l’ordre, une soixantaine de fourgons répartis entre La Défense et la Concorde, sans compter les paniers à salade, l’avenue de la Grande-Armée bloquée par un cordons de flics… Samedi après-midi et soir, la Préfecture de police de Paris n’a pas lésiné sur les moyens mis en œuvre pour bloquer plusieurs centaines de jeunes et de familles. Sans succès. Chaque barrage ou essaim de condés de n’avait qu’un seul effet, disperser les marcheurs en autant de petits groupes pacifiques mais autonomes, c’est-à-dire totalement incontrôlables et de moins en moins reconnaissables (ils n’en sont, pour la plupart, pas à leur premier rassemblement et ne répètent pas les erreurs du début), empruntant les rues parallèles, le métro. Les flics étaient lents à cause de la circulation et de leur matériel. Eux, c’était l’artillerie lourde, pas loin de causer un véritable trouble à l’ordre public. Nous, l’artillerie légère.

Tout ce cirque n’a pas empêché plusieurs centaines de veilleurs d’atteindre leur but. Samedi, la Préfecture de police de Paris et le ministère de l’Intérieur se sont ridiculisés. Ils avaient interdit la marche et la veillée : les deux ont finalement eu lieu – même les prévisions d’Élizabeth Teissier sont plus fiables que celles du Préfet Boucault – et ont rencontré d’autant plus de succès qu’ils avaient été médiatisés et critiqués par le pouvoir. Plusieurs personnes croisées ce soir, pas fans du dévissage d’ampoules en l’air en guise d’applaudissements, m’ont d’ailleurs avoué être là seulement parce que le rassemblement était interdit !

On dirait donc que les autorités ont un problème d’autorité. C’est une excellente nouvelle car le pouvoir en place n’est justement pas respectable : il ne respecte ni les plus faibles (en instaurant le droit à l’enfant pour les paires d’homosexuels), ni les traditions ni la nature (en redéfinissant le mariage). Nous n’avons donc pas à le respecter autant que nous devons respecter les personnes, quelles qu’elles soient ou qu’elles fassent. C’est notre respectabilité qui est en jeu.

Alors, Bernard, Manuel, on remet ça quand ? Vous nous interdisez quand la prochaine manif, afin qu’on s’y rende encore plus nombreux et qu’on vous rigole encore plus au nez ?

Au fond, je vous suis reconnaissant : à force de manifester, la routine commençait à s’installer. Les rassemblements interdits viennent pimenter tout cela. Du coup, j’ai décidé de ne plus me déplacer qu’en cas d’interdiction de la Préfecture de police de Paris.

Et tant pis si cela donne des sueurs froides au locataire de l’Élysée et à sa poule. Tant pis si, comme samedi soir, la rue du Faubourg Saint-Honoré devant le Palais de l’Élysée est fermée à la circulation y compris piétonne…

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mariedefrance , 1 septembre 2013 @ 10 h 31 min
C’est déjà une réussite puisque la PPP a délégué un nombre supérieur de CRS et cars de police pour RIEN et plus qu’à Marseille où l’on trafique et l’on tue !

Par contre, nous n’avons pas de nouvelles de notre ami-ULM avec son drapeau “Hollande Démission”.

Je suppose que pépére 1er n’a pas pu lire le bandeau accroché à la queue de l’engin !:-))
Faudra qu’il change ses lunettes et se mette un appareil auditif.

C’est qui son “conseiller” ?
Dōseikekkon , 1 septembre 2013 @ 11 h 00 min
Éric Martin : « Nous étions en réalité plusieurs centaines, sans doute entre 600 et 900 ».

Ainsi, au lieu de vilipender les autorités, vous leur devez une fière chandelle et devriez les remercier : en effet, sans cette « affaire » de l’interdiction, il est fort à parier que nul média n’aurait eu l’idée de parler de votre groupuscule.
Au lieu de quoi, France Info, Europe 1, etc.
Dōseikekkon , 1 septembre 2013 @ 11 h 07 min
monhugo : « (…) ce qui les avaient dispensé (…) ».

Deux fautes en cinq mots.
Qui dit mieux ?
Le curseur , 1 septembre 2013 @ 11 h 11 min
Bonjour M. Martin.

C’est quoi “LSB” ?
Ralph , 1 septembre 2013 @ 11 h 17 min
Au risque de passer (une fois de plus, désolé…) pour un rabat-joie, je ne partage pas trop votre analyse.
On est passé de manif-monstres avec au moins plusieurs centaines de milliers de personnes à…. quelques centaines. Les images et les chiffres font mal, si on les compare à ces derniers mois. Rien ou presque ce matin dans les journaux, et je ne pense même pas que des passants aient pu voir grand’chose hier soir.
Si c’est la dernière manif anti-MPT, cela fait un peu léger par rapport aux Invalides le 26 Mai.
Par ailleurs, sans cette interdiction, on en aurait même pas parlé du tout. Soyons franc, d’ailleurs. Les Veilleurs savaient pertinemment qu’ils seraient interdits, vu le parcours qu’ils voulaient emprunter. C’est de l’agit-prop, c’est de bonne guerre, mais personne n’est dupe. Ils auraient demandé un trajet discret, un rassemblement dans une place moins sensible que la Concorde, ils l’auraient vraisemblablement eu. Mais on en aurait pas parlé. Là-dessus, ils ont pas trop mal joué, d’un point de vue médiatique. Cela permet de dire “nous n’étions pas nombreux, mais c’est parceque nous étions opprimés etc…”
Bref, à mon avis, si on veut de nouvelles manifs pour cet automne ou le printemps prochain, il faudra revenir aux bonnes vieilles méthodes des manifs de jour, bien organisées et avec du monde. Beaucoup de monde.
clovis , 1 septembre 2013 @ 11 h 22 min
Je me permets de répondre à la place du destinataire de votre commentaLe Salon Beige
Ralph , 1 septembre 2013 @ 11 h 39 min
Quant au discours anti-flics, anti-système, anti-régime, anti-autorité etc… il serait crédible si les Veilleurs arrivaient à se passer de la police. Je renvoie à la fin de cet article
http://breizhjournal.wordpress.com/2013/08/28/breizhjournal-a-rencontre-la-marche-des-veilleurs-a-coueron/
Les Veilleurs s’étaient fait agresser à Coueron, et se plaignent dans l’article qu’il n’y ait pas eu davantage de gendarmes… ils sont même allés jusqu’à se plaindre qu’ils n’y ait pas eu des régiments de gardes mobiles déplacés pour eux.

“Pendant ce temps là, les gendarmes, qui n’étaient que trois dans une camionnette vers 19 heures, puis cinq au début de la veillée, regardaient sans intervenir. Puis un renfort terrifiant de… sept gardes-mobiles est arrivé avec une heure de retard. Il y a pourtant des régiments de GM cantonnés autour de la ZAD, claironnait Ayrault en hiver. A croire qu’ils faisaient tous un méchoui quelque part dans le bocage breton. « On a un peu l’impression qu’on nous a laissé nous faire tabasser » explique Gauthier, « alors qu’on est en lien tous les jours avec le SDIG concernant les deux contre-manifs de Nantes [le 28 aout] et de Couëron » dont ils connaissaient l’existence.”
« s’il faut qu’on fasse la veillée dans les mêmes conditions que hier, on la fera. C’est à la police de faire son travail, nous on pense que la place publique est à tout le monde ».

Quand les fafs organisent un rassemblement interdit, que ce soit Ordre nouveau il y a trente ans ou les copains de Serge Ayoub aujourd’hui, ils n’ont pas besoin de la police pour les défendre. Ils se défendent eux-mêmes. Ce qui crédibilise un tant soit peu leur discours….