Extrait tiré de l’émission “24H Pujadas” (LCI) du mardi 30 juin 2020.
Mercedes, L’Oréal,… Ces marques qui s’engagent contre le racisme. Sincères ou parfois ridicules ?
Le débat chez David Pujadas, avec : Rokhaya Diallo, journaliste et réalisatrice. André Bercoff, éditorialiste politique. Jérôme Jaffré, politologue et directeur du Cecop. Et Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction du journal Les Échos.
– André Bercoff sur les Mercedes en noir : “Ils n’ont rien à fiche des blancs, des noirs. On est dans du marketing, du capitalisme putassier.”
– Rokhaya Diallo : “L’Oréal décide de ne plus labelliser ses produits comme étant blanchissants, parce que d’une certaine manière, la marque fait la promotion de la blancheur comme objectif de beauté, et de dire ‘On arrête de dire aux gens qu’il faut que vous soyez blanche pour être belle.’. Moi, je trouve que c’est un message formidable.”
– Rokhaya Diallo : “À partir du moment où on affiche une ambition anti-raciste, on n’alimente pas un système qui est destiné à blanchir les gens.”
– Rokhaya Diallo : “On vit dans un monde où les femmes les plus valorisées en termes de beauté sont celles qui ont la peau claire. Et même parmi les femmes noires, celles les plus connues au monde et celles qui sont considérées les plus belles, ce sont des femmes comme Beyoncé et Rihanna. (…) Y a une chanteuse extrêmement populaire en France qui s’appelle Aya Nakamura. Lorsqu’elle faisait carrière, des gens de l’univers de la musique lui ont conseillé de s’éclaircir la peau pour avoir du succès, ce qu’elle a refusé..”
David Pujadas : “Omar Sy est, quand même, la personnalité préférée des Français.”
Rokhaya Diallo : “C’est un homme. Moi, je parle des femmes.”
– André Bercoff, en à Rokhaya Diallo : “Les africain(e)s ne sont pas en train de se plaindre du colonialisme du matin au soir comme vous le faites !”
Autres thèmes abordés : Le Code noir de Colbert, les sparadraps roses, le blanchiment de la peau en Asie et en Afrique :