J’ignore si Alain Juppé est beaucoup trop occupé par sa campagne présidentielle pour se pencher sur les programmes culturels de sa ville, mais le festival Cinémarges, qu’il soutient forcément en tant que maire de la bonne ville de Bordeaux, est férocement provocateur.
Pro-gay, pro-IVG, pro-tout ce que vous voulez, il est surtout christianophobe.
C’est ainsi que les Bordelais sont invités à parcourir, du 28 avril au 13 mai, l’exposition collective de 16 « artistes » au titre pour le moins étrange : « Je vous souhaite d’être follement aimé ».
« Une invitation à toutes les amours », comme l’a titré Sud Ouest, sauf à une seule… celle du Christ, ridiculisé par l’expo, et par le lieu même où elle se tient : l’église des Cordeliers, une église du XIIIe siècle, hélas désacralisée.
Jen Moret, brodeuse haute couture chez Chanel, a confectionné une traîne où vous pourrez lire les lettres de femmes qui, à sa demande, ont raconté dans le détail leur pratique onanique. Vous pourrez voir également ce film Théo et Hugo, deux hommes qui se rencontrent dans un sex-club parisien. Ou encore Jay parmi les hommes, jeune garçon de 14 ans qui va oublier qu’il est encore un enfant.
Films transgenres, pièce de théâtre aux acteurs nus, expositions déjantées : ce festival bordelais dont c’est la 16e édition devrait plutôt s’appeler Cinébarges, car il est plus que marginal dans sa conception comme dans sa programmation. Jack Lang aurait pu en être le promoteur. Ce n’est plus de la culture. C’est de l’inculture poussée à l’extrême, se situant dans les bas-fonds des valeurs d’une France décidément bien malade sous le régime des valeurs républicaines actuelles.
Hervé Malgorn, qui se dit historien, anthropologue et artiste plasticien, a monté l’exposition « Catéschisme » à partir d’images religieuses évidemment détournées et blasphématoires à souhait. Comme cette affiche où la célèbre représentation du Christ au « cœur sacré de Jésus » est ainsi déformée pour faire la promotion de la laque Go Gay ! Image qu’il a rebaptisée (si j’ose dire) « Be Divine ». Cette image du Christ donnant la communion à Marie, légendée « Il voulait changer la vie avec le LSD ». Et encore cette Vierge Marie transformée en Madonna où le cœur sacré de Jésus a été remplacé par une cassette Philips !
Et encore, sur une image biblique, en lieu et place du petit Jésus dans son berceau au milieu d’angelots, une femme nue se masturbant sous l’appellation « Queen of Cum ». Et, pire que tout, notre belle Sainte Vierge, le cerveau piqué par une seringue dans laquelle a été rajoutée l’image découpée d’un Christ crucifié.
Si vous êtes curieux, allez voir le site Internet de ce festival de barjots qui se veulent représentants de la culture du XXIe siècle qui fait ses choux gras de la christianophobie ambiante. Il est, bien sûr, à noter que l’islam est totalement absent de ce festival. Sans doute les organisateurs ont-ils craint de voir un gentil kamikaze se faire exploser au milieu de leurs œuvres…