Vingt-quatre activistes du Front Polisario viennent d’être jugés pour leur participation dans le massacre de Gdeim Izik près de Laayoune, dans la province du Sahara occidental à l’automne 2010.
Lors du démantèlement d’un campement illégal, onze membres des forces de l’ordre marocaines ont été sauvagement assassinés et leurs cadavres ont été mutilés, suscitant l’émoi unanime des commentateurs et l’embarras d’Alger, principal soutient du Front Polisario.
Leur procès s’est tenu à Rabat du 1er février au 17 février 2013. Le tribunal a prononcé, dans la nuit de samedi à dimanche dernier, des peines allant de 2 ans de prison à la réclusion à perpétuité à l’encontre des accusés en fonction de leur degré d’implication.
Les auteurs présumés ont vainement tenté de faire du procès une vitrine des thèses séparatistes du Front Polisario qui traverse une période décisive quant à son avenir dans le climat d’instabilité régionale, de contestation interne et de ralliements de certains de ses membres à la mouvance d’AQMI.
Les observateurs internationaux qui ont assisté au procès ont présenté leur rapport et annoncé suite à cette première expérience, la création officielle de l’Association pour la Promotion des Libertés Fondamentales.
Selon les observateurs français, « les garanties d’un procès équitable que donne l’État de droit au sens notamment de l’article 10 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme » ont été pleinement remplies. « La présence de nombreux observateurs internationaux, des associations pour les droits de l’Homme, des journalistes, et même des militants étrangers anti-Marocains a démontré que les droits de l’Homme sont respectés et garantis au Maroc », ont-ils continué. Leurs conclusions ont été confirmées par leurs homologues belges et italiens. Tous soulignent le caractère équitable du procès qui a respecté le principe du contradictoire et celui de la liberté de la défense : les débats n’ont pas été écourtés, les avocats des accusés ont pu librement présenter leurs arguments de défense.
Suite à cette mission d’observation, Maitre Michel de Guillenchmidt a annoncé que le groupe de juristes français présents lors du procès lançait l’Association pour la Promotion des Libertés Fondamentales, dont le siège sera sis à son cabinet, Guillenchmidt & Associés, 6 villa Bosquet, à Paris.
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