À travers le destin commun d’un village, Quillan, et d’une usine, Formica, ce film explore les évolutions culturelles, sociologiques et économiques qui ont successivement réaménagé nos intérieurs. Une plongée au cœur de la société de l’après-guerre, du temps où les arts ménagers et les pin-up made in US envahissaient nos tout récents tubes cathodiques.
Qui ne connaît pas le Formica ? Comme Mobylette, Frigidaire ou Tupperware, le Formica est une marque. Une marque qui nous rappelle nos cuisines orange ou nos meubles « imitation bois ». Une marque symbole des « Trente Glorieuses » et de la France qui se met à consommer. Aux côtés de la cocotte-minute, de l’aspirateur et de la machine à laver, ce matériau a fait irruption dans la plupart de nos foyers… pour le plus grand bonheur de la ménagère.
Loin des grands pôles industriels, c’est à Quillan, petite ville nichée au cœur des Pyrénées, que l’on a fabriqué le célèbre stratifié. Une histoire d’amour qui a uni Formica et Quillan pendant plus d’un demi-siècle. Aujourd’hui, la « cité du Formica » n’est plus. L’usine a été rasée et l’on n’y fabrique plus que des souvenirs…
Construit autour de l’histoire locale de Quillan, mais également autour de celle plus générale de nos intérieurs, L’Amour Formica conjugue la gaieté et la légèreté d’un produit symbole des Trente Glorieuses avec l’émotion et la nostalgie d’une page qui se tourne dans une petite ville des Pyrénées.