Danzza, ou l’eugénisme 2.0 Ce site Internet met en relations des individus cherchant des donneurs de sperme, d’ovules ou de mères porteuses. Il est même possible de choisir ses préférences : couleur des cheveux, orientation sexuelle etc.
On est en droit de craindre toutes les surenchères, comme le cas de ses mère lesbiennes sourdes et muettes qui cherchaient un procréateur sourd et muet pour leur enfant. Un cas relevé dans Libération par Jean-Philippe Wolf, chef du service de biologie de la reproduction à l’hôpital Cochin.
Dans ce même article, il met en avant des cas encore plus extrêmes de parents en position de toute puissance : « Certains transsexuels souhaitent conserver les gamètes de leur sexe d’origine comme s’ils voulaient être le père et la mère de leurs enfants. Ils mettent alors en avant la prééminence du biologique pour leur propre enfant (transmettre leurs propres gènes) contre la biologie qu’ils refusent pour eux-mêmes (leur assignation de sexe à la naissance). »
Ces cas limites sont significatifs, mais ils concernent heureusement une infime minorité des parents. Il n’en va pas de même de la commercialisation de la Gestation Pour Autrui (GPA) qui fonctionne déjà selon un modèle industriel, et qui abouti logiquement à la commercialisation de l’enfant. « Une femme ne peut pas sereinement faire commerce de son utérus sans que les injonctions économiques propres à notre monde globalisé ne viennent y mettre leur ordre ,explique lucidement le docteur Wolf.