À une majorité de cinq juges contre quatre, la Cour suprême américaine a estimé, lundi 5 mai, que le fait de réciter des prières avant la réunion d’une assemblée politique élue était compatible avec le premier amendement de la Constitution qui interdit pourtant au gouvernement de favoriser telle ou telle confession, telle ou telle catégorie de croyants ou de non-croyants. Il est vrai que c’est une pratique courante aux États-Unis depuis toujours. Dans le domaine privé, le bénédicité est récité avant tout repas dans la plupart des familles américaines.
« La cérémonie de la prière n’est que la reconnaissance du fait que, depuis la fondation de la Nation et jusqu’à aujourd’hui, beaucoup d’Américains considèrent que leur propre existence doit s’exprimer par des préceptes situés bien au-delà de l’autorité du gouvernement », a écrit le juge Anthony Kennedy, exprimant l’opinion majoritaire de la cour. Les prières ouvrant un conseil municipal signalent sa solennité et « reflètent des valeurs qui, de longue date, font partie de l’héritage national ».
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