Qui était Maurice Agulhon ?

L’historien français Maurice Agulhon, est mort à l’âge de 87 ans, a annoncé vendredi 30 mai le ministère de l’Éducation nationale. Professeur au collège de France, ce spécialiste d’histoire contemporaine était connu pour ses travaux sur l’histoire de la République et de ses symboles. Il avait notamment consacré trois ouvrages à la figure de Marianne.

Né à Uzès (Gard) en 1926, ancien élève de l’École normale supérieure, à Paris, Maurice Agulhon avait enseigné dans des lycées de Toulon et Marseille puis à l’université de Provence (Aix-Marseille).

UN SPÉCIALISTE DES SYMBOLES DE LA RÉPUBLIQUE

Il avait ensuite rejoint l’université Panthéon-Sorbonne (Paris I) de 1972 à 1986 avant d’être élu professeur au Collège de France où il a tenu une chaire d’histoire contemporaine jusqu’en 1997.

Ses travaux ont notamment porté sur la période de la révolution française de 1848, à laquelle il avait consacré plusieurs ouvrages grand public (1848 ou l’apprentissage de la République, Le Seuil 1973) mais il a également beaucoup travaillé sur la symbolique républicaine et notamment sur la figure de Marianne (Marianne au combat. L’imagerie et la symbolique républicaine de 1789 à 1880, Flammarion, 1979).

UN INTELLECTUEL ENGAGE A GAUCHE

Ce républicain intransigeant s’était également intéressé au général de Gaulle à qui il avait consacré deux ouvrages (Coup d’État et République, 1997 et De Gaulle, histoire, symbole, mythe, 2000) et à la mythologie qui entourait le fondateur de la Ve  République.

Intellectuel engagé à gauche, Maurice Agulhon avait été au début de sa carrière adhérent au Parti communiste français. Il était considéré comme proche de l’école des Annales, ce courant qui a contribué à renouveler l’approche de l’histoire et a marqué l’historiographie du XXe  siècle.

« Maurice Agulhon a contribué à renouveler tout à la fois l’histoire politique, l’histoire sociale et l’histoire culturelle des XIXe et XXe  siècles, en posant des questions d’une grande nouveauté, puisées pour certaines dans l’ethnologie. Avec lui, c’est une figure majeure de la pensée historique française qui disparaît », a indiqué le ministère de l’éducation nationale dans son communiqué.

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