Par Caroline Parmentier
Va-t-on voir des soldats de L’ONU escorter les clandestins pour les faire entrer en force dans les pays de L’Union européenne ? La Commission européenne tout comme l’ONU mais aussi L’ONG américaine Human Rights Watch (HRW) reprochent à la Bulgarie mais aussi à la Grèce de repousser les Syriens qui pénètrent massivement et illégalement sur leur sol. En 2013, la Bulgarie a dû faire face à l’arrivée de 11 000 réfugiés, un nombre qui dépassait largement les capacités d’accueil du pays le plus pauvre de l’Union européenne. Et l’afflux est croissant.
La Bulgarie refuse de se laisser engloutir par cette véritable submersion façon « Camps des Saints » mais c’est elle qui est mise aux piloris des grandes autorités et consciences internationales : « Des gens ont été forcés de repartir en violation des procédures appropriées et sans avoir l’occasion de déposer une demande d’asile », s’indigne l’ONG : « La Bulgarie doit arrêter les expulsions massives à la frontière turque, arrêter le recours excessif à la force de ses gardes-frontières. »
La situation est tellement grave que la Grèce et la Bulgarie ont commencé à construire de véritables remparts le long de leur frontière avec la Turquie. Athènes a érigé un mur de 12,5 kilomètres de long, Sofia a, quant à elle, annoncé un projet de construction similaire de 30 kilomètres de long près de la ville d’Elkhovo. Mesures dénoncées avec des hauts cris par le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) et par la Commission européenne : « Le renvoi des demandeurs d’asile est contraire au droit international et au droit européen. »
Après la catastrophe de Lampedusa, le Haut-Commissariat de l’ONU veut que les frontières restent ouvertes. Priorité à la diplomatie de l’émotion, la plus dangereuse et la moins adaptée à la situation.