Un des nombreux mystères de l’Égypte antique pourrait bien avoir été résolu. Une expédition révèle que le tombeau de Toutankhamon pourrait abriter deux pièces cachées, dont l’une d’elle mènerait à la tombe de la reine Néfertiti, recherchée de longue date. Découvert en 1922, le tombeau de Toutankhamon pourrait protéger bien plus que la sépulture de l’ancien pharaon. Si le trésor et la supposée malédiction qui suivrait tous ceux qui entrent dans le lieu étaient jusqu’à présent connus de tous, nul ne savait que le tombeau du pharaon mort à l’âge de 19 ans menait à d’autres pièces.
Des doutes ont commencé à être émis en août dernier, alors que Nicholas Reeves, égyptologue anglais de l’Université de l’Arizona, a établi que les murs cachaient peut-être des passages secrets après analyse de clichés haute résolution de la pièce publiés par Factum Arte. Des photos qui révélaient notamment des lignes sous la peinture des murs, susceptibles de définir des contours de portes.
Dans la publication des résultats de son analyse, il avait alors expliqué penser que la première porte menait à un cellier, et l’autre à “une chambre funéraire inviolée”. Plus précisément celle de la reine Néfertiti, belle-mère de Toutankhamon, dont la tombe demeurait jusqu’ici introuvable.
Pour confirmer ses hypothèses, l’égyptologue s’est donc rendu en personne sur le site de la vallée des Rois, à Louxor. Accompagné du ministre des Antiquités égyptien Mamdouh Eldamaty, Nicholas Reeves a retrouvé sans surprise des rayures et différentes marques sur les parois murales de la chambre.
“Cela indique que les murs Nord et Ouest du tombeau de Toutankhamon pourraient cacher deux chambres funéraires”, a déclaré Mamdouh Eldamaty à Ahram Online. Nicholas Reeves évoque quant à lui une différence de texture, qui trahirait les entrées secrètes: “Il y a une nette différence entre le mur d’enceinte et ceux qui recouvrent les portes” a-t-il ainsi expliqué au National Geographic. “Le mur d’enceinte est fait d’un enduit doux. Mais à l’endroit où je pense qu’il y a une porte, il se fait plus granuleux.”
Dorénavant, la résolution du mystère n’est plus entre les mains des explorateurs. “Après notre premier examen des murs, nous ne pouvons rien faire de plus hormis attendre le feu vert pour pouvoir utiliser les systèmes de radars et confirmer nos découvertes”, a déclaré le ministre à Ahram Online. Si les égyptologues ont en effet été autorisés à analyser le site, les autorités ne leur ont pas encore permis de faire usage de ces techniques.
Le ministre a toutefois promis que les radars à pénétration de sol qu’ils entendent utiliser pour examiner les murs devraient donner leurs résultats complets d’ici le 4 novembre, soit le même jour que la découverte du tombeau en 1922. Quel que soit le résultat, il sera passionnant, à n’en pas douter.