Marie Drucker traite le breton de « patois »

Samedi, Marie Drucker, qui présentait le défilé militaire du 14 juillet avec Pierre Servent, a traité le breton de “patois” au moment où son confrère traduisait la devise bretonne d’une école militaire. Les Armoricains ou les amoureux de la péninsule apprécieront… En effet, “patois” est un mot qui vient de l’ancien français “patoier” qui signifie “agiter les mains”, “gesticuler” ou encore “manigancer” ! Un terme pas franchement valorisant, donc. 20 minutes plus tard, Marie Drucker présentait ses excuses aux téléspectateurs du service public et qualifiait le breton de “langue régionale”.

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38 Comments

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  • Roncillac , 15 juillet 2012 @ 8 h 28 min

    Tout borborygme qui sort de la bouche peut être considéré comme une langue à partir du moment ou ceux qui l’entendent, comprennent ce qui se dit.
    Donc tout bruit sortant de la bouche, peut être considéré comme un signe vocal servant d’outil de communication entre membres d’une même communauté. Si celle-ci est nombreuse, voire très nombreuse, on lui donnera le nom de langue en revanche, si les utilisateurs ne représentent qu’une poignée (si grosse soit-elle) d’individus, on l’appellera patois qui veut dire aussi “parlé rural” employé par une population peu nombreuse
    Arrêtons de nous crêper le chignon pour défendre sa façon de parler.
    À mes yeux, une Langue, avec un “l” majuscule, est une façon de communiquer, par parole et en écrit lorsqu’elle a produit des centaines de milliers, voire des millions d’ouvrages sur toutes les
    disciplines intellectuelles et scientifiques. Dans le cas contraire, cela reste un patois, n’en déplaise aux “régionalistes”

  • Interrogateur , 15 juillet 2012 @ 8 h 30 min

    Comment qualifier l’arabe qui se parle dans nos cités ?
    Du temps de l'”Algérie française”, était-ce une langue régionale ?

  • LECONTE DE PARIS , 15 juillet 2012 @ 9 h 50 min

    La langue bretonne est peut-être plus belle et plus précise que le français, cela ne doit pas empêcher de conjuguer correctement ce dernier et de mettre un “t” à “cru” ! Un “t” comme “toc”…

  • diane vauchantelle , 15 juillet 2012 @ 9 h 54 min

    Marie Drucker est inculte… souvenez-vous de la façon dont elle a commenté ,sur le plan liturgique, la messe d’enterrement célébrée aux Invalides pour, il me semble, le président de la Cour des Comptes de l’époque… elle aurait été plus compétente pour un match de rugby…

  • souvorov , 15 juillet 2012 @ 10 h 45 min

    Et refusons l’Arabe qui du temps de Muhammad n’utilisait pas encore les voyelles.
    C’est dire que le Breton est au minimum deux fois plus ancien à travers les temps.

  • R Allan , 15 juillet 2012 @ 10 h 49 min

    Histoire résumée de la langue Bretonne.

    L’histoire de la langue bretonne commence avec l’apparition des Bretons dans l’île de Bretagne au 6ème siècle avant JC. Ces peuples celtes succédaient ainsi aux Goidels (ou Gaels) et aux Pictes. Après la vaine tentative d’invasion de la Bretagne par César en 56 avant JC, c’est un siècle plus tard, en 60, que les Romains prirent pied dans l’île. Contrairement aux Celtes du continent (Gaulois) les Bretons surent conserver leur langue .

    De Bretagne en Armorique

    A la chute de l’empire romain des vagues successives de bretons émigrèrent en Armorique et y fondèrent des royaumes qui bientot s’unirent sous Nominoe contre l’ennemi frank (845 bataille de Ballon).
    Dans l’ile de Bretagne les conflits entre royaumes bretons les saxons, donnèrent naissance à la légende arthurienne.
    Cette langue bretonne ancienne, ou brittonique, que l’on parlait du sud de l’Ecosse à l’embouchure de la Loire (de Dumbarton à St Nazaire) se divisa alors en 3 branches: le gallois et le cornique dans l’île, et le breton proprement dit sur le continent, d’où disparaissait le gaulois.

    Du brittonique au breton

    L’histoire de la langue bretonne se divise en 3 périodes :

    1. celle du vieux breton avant l’an 1000 ; de cette époque (fin du VIII ème siècle) date le plus ancien manuscrit (traité de médecine) en langue bretonne, conservé à Leyde (Pays-Bas), antérieur de près d’un siècle au plus ancien texte répertorié en français. Pour mémoire le premier texte reconnu en vieux français date de la fin du IX ème (881) est connu sous l’appellation de Cantilène de sainte Eulalie.

    2. celle du moyen breton, de l’an 1000 au XVII ème siècle, qui verra l’édition du Catholicon de Jehan Lagadeuc, premier dictionnaire breton-français-latin en 1499. A cette époque la Bretagne était un duché indépendant de la France et si le français bénéficia d’un dictionnaire français-latin ce fut par le biais de ce dictionnaire trilingue réalisé à partir du breton.

    3. celle du breton moderne, qu’illustrera au XIX ème la parution du Barzaz Breiz de La Villemarqué (1849).

    Au début du 20 ème siècle, la littérature s’honorera des noms de Malmanche pour le théatre et de Kalloc’h pour la poésie. Puis le mouvement GWALARN, fondé par Roparz Hemon, sera à l’origine d’une littérature bretonne moderne, avec le conteur Jakez Riou et les romanciers Abeozen et Youenn Drezen.

    Après la dernière guerre la revue littéraire Al Liamm reprend le flambeau de Gwalarn et continue , avec d’autres, la publication des oeuvres de nouveaux écrivains .

    Le Breton moderne

    En dépit de la politique monolingue et dissuasive (autrefois répressive) française, la langue bretonne s’enseigne soit dans certaine écoles publiques bilingues ou dans le réseau immersif DIWAN. Le succès pédagogique de ce réseau qui enseigne toutes les matières en breton, y compris les mathématiques et la physique se confirme d’année en année par les excellents résultats au bac (y compris dans les épreuves d’anglais et de français) par des résultats plus qu’honorables allant jusqu’à 100% de réussite certaine années (99% en 2012).

    http://www.univ-rennes2.fr/crbc/actualites/colloque-langue-bretonne-origines-origines-langue-bretonne
    http://bca.cotesdarmor.fr/html/images/cavan/Litterature_en_langue_bretonne_Quelques_reperes.pdf
    http://www.kervarker.org/fr/whatisbreton_02_noid.html

  • Quéribus , 15 juillet 2012 @ 11 h 59 min

    Dans les temps que nous vivons, seule importe l’ unité de la France. Cette unité ne pourra être enfin retrouvée que sous l’ étendard à fleur de lis. Et notre seule référence est la Croix. Pourquoi ? Regardez cette gueuse, qui se vautre d’ une manière éhontée avec le Sarrasin ! Alors, ces petites noises autour des langues régionales ne sont qu’ anecdotiques et stériles. Indépendants, les bretons, les corses, les alsaciens, les catalans, etc… ? La première chose qu’ ils feraient, c’est se foutre sur la gueule entre eux…comme de vrais gaulois !

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