L’Amendement 1, qui permettra au législateur du Tennessee de restreindre sérieusement l’accès à l’avortement* a été approuvé par 53% des votants ce mardi 4 novembre 2014. Les campagnes se sont nettement prononcées pour tandis que certaines zones urbaines l’ont rejeté.
Dans la foulée, Brian Harris, le président de l’organisation Tennessee Right to Life, a détaillé ses propositions législatives futures rendues possibles par l’Amendement 1 : instaurer une courte période d’attente pour les femmes qui souhaitent avorter, sensibiliser les jeunes au respect de la vie et réguler les services d’avortement. Un femme sur 4 qui avorte dans l’État des volontaires vient de l’extérieur.
Cette victoire du collectif “Yes on 1” est un exploit dans la mesure où le lobby pro-avortement a dépensé 3,4 millions de dollars en publicités (financées par Planned Parenthood et l’American Civil Liberties Union) les trois dernières semaines d’octobre contre un peu plus d’un million pour le camp pro-vie.
Le Tennessee devient le quatrième État de l’Union à explicitement amender sa constitution sur la question de l’avortement. Le mot “avortement” apparaît également dans celles de l’Arkansas, du Colorado et du Rhode Island.
Les électeurs du Dakota du Nord et du Colorado ont, quant à eux, rejeté par 64% contre 36% des mesures élargissant la définition de la personne au fœtus qui auraient eu pour effet une interdiction immédiate de la pratique de l’élimination de l’enfant dans le sein de sa mère et, à terme, un nouvel arrêt de la Cour suprême. C’est à la fois décevant et encourageant car cela signifie que plus d’un tiers de la population de ces États conservateurs est totalement opposé à l’avortement.
*« Rien dans la présente Constitution ne garantit ou protège un droit à l’avortement ou nécessite le financement d’un avortement. Le peuple conserve le droit, à travers ses représentants de l’État élus et les sénateurs de l’État d’adopter, de modifier ou d’abroger des dispositions en matière d’avortement (…)”.
3 Comments
Comments are closed.