C’est une élue de la Commune de Venise qui avait ouvert la polémique. Camilla Seibezzi, déléguée aux ‘droits civils et aux politiques anti discriminations’ avait évoqué l’idée de supprimer les termes de « père » et « mère » dans les fiches d’inscription à l’école maternelle et primaire de la cité des Doges pour les remplacer par « parent 1 » et « parent 2 ». La polémique aurait pu s’arrêter aux frontières de la Sérénissime, mais à l’occasion de la fameuse Mostra, le festival international du cinéma, la ministre de l’Intégration, Cécile Kyenge, a été invitée à s’exprimer sur cette initiative qu’elle a couvert de sa bénédiction : « si c’est une proposition qui renforce l’égalité des chances, je suis d’accord ». Et de décréter que les « concepts de père et de mère » sont devenus « vétustes » et « obsolètes » !
Mais la ministre d’origine congolaise ne s’arrête pas en si bon chemin. En bonne prêtresse de la pensée correcte, en croisade obstinée contre le Réel, elle s’acharne à vouloir plaquer ses lubies égalitaristes sur une société italienne encore viscéralement attachée aux valeurs d’une civilisation qu’elle a tout de même fait éclore en Europe. Pour renforcer l’intégration des enfants d’immigrés à l’école, il faut simplement changer le sens des mots et distribuer la nationalité italienne à tout va : « Il faut cesser d’appeler ‘étrangers’ les enfants nés de familles immigrées en leur donnant la citoyenneté honoraire. » Une disposition transitoire cependant, puisque Cécile Kyenge entend faire modifier le code de la nationalité en établissant le droit du sol à tous les enfants nés en Italie, qui pourront obtenir la nationalité après un certain temps de résidence des parents, pour « valoriser leur parcours d’intégration ». Cécile Kyenge ferait cependant bien d’observer ce qui se passe en France : on sait, hélas, que le nombre d’années passées sur un territoire n’est pas vraiment de nature à prouver la pleine et entière intégration des populations d’origine immigrée.
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