Dans un entretien accordé à NBC et CBS, et diffusé hier, Obama a reconnu que, même si elle s’améliore, sa connaissance de l’opposition libyenne à Kadhafi était loin d’être parfaite, et que chez les rebelles certains pourraient bien être « inamicaux » envers les États-Unis :
- « C’est pourquoi je pense qu’il est important de ne pas mettre les deux pieds dans le même sabot, mais d’étudier soigneusement les buts de l’opposition ».
Il faut admettre que certaines informations qui commencent à circuler, et si elles s’avéraient vraies, pourraient amener à s’interroger : les opposants se comportent avec autant de sauvagerie que les troupes “loyalistes” ; la rébellion semble soutenue par Al Qaeda ; un certain nombre de ces opposants reconnaît avoir combattu les Américains en Irak avant de rentrer au pays pour combattre Kadhafi…
En gros : on s’engage militairement à soutenir l’opposition à Kadhafi, mais on ne sait pas trop où cette opposition veut aller, ni de qui elle est vraiment composée… Ce qui veut dire qu’aussi bien les États-Unis que les autres nations membres de la “coalition” sont partis en guerre sans aucun plan et en méconnaissance à peu près totale de ce qu’est cette opposition que l’on soutient militairement.