Les capacités d’emprunt du gouvernement américain sur le marché des capitaux auront atteint les 14 300 milliards de $ autorisés par le Congrès, vers le milieu du moi de mai. Obama fait donc pression sur le Congrès pour augmenter ce seuil, une augmentation que les Républicains se disent près à accepter à la condition dirimante de coupes sombres dans les dépenses et le budget, reprenant à leur compte une des exigences fondamentales du Tea Party. Curieusement, des élus Démocrates de plus en plus nombreux entendent marquer leurs distances avec la Maison Blanche et se rallient à la position des Républicains. Une pression des Démocrates est sensible depuis ces toutes dernières semaines. Le propre président de la commission budgétaire du Sénat, Kent Konrad, ou le nouvellement sénateur Démocrate élu de Virginie, Joe Manchin – il est vrai que le siège de ce dernier sera soumis à réélection en novembre 2012… –, sont de cet avis. Un autre sénateur Démocrate, élu de l’Arkansas, Mark Pryor vient de déclarer à ses électeurs qu’il ne voterait pas d’augmentation de l’autorisation d’emprunt du gouvernement sans « un engagement réel et significatif à réduire la dette ». Même le sénateur Amy Klobuchar, élue Démocrate du Minnesota, dont l’alignement ordinaire sur les positions de la Maison Blanche est bien connu, est désormais d’avis qu’on ne peut pas autoriser une augmentation des capacités d’emprunts sans réduire le budget fédéral. Klobuchar devra elle aussi se représenter à l’élection en novembre 2012… Les perspectives électorales semble donner un peu de bons sens aux Démocrates !