Ainsi que nous vous l’annoncions lundi, October Baby a réalisé un démarrage tout à fait honorable avec 1,7 million d’euros de recettes pour ses 3 premiers jours d’exploitation, une 8e place dans le box office US et même une 3e, si l’on s’en tient au nombre de spectateurs par écrans. Le premier film grand public ouvertement « pro-vie” attire l’attention des Américains, et pas que dans la Bible Belt. Le week-end dernier, certaines salles d’Omaha (Nebraska) ou d’Honolulu (Hawaï) étaient pleines à craquer tandis que des recettes plus qu’honorables ont été réalisées à New York ou dans le Montana.
“Je n’espérais même pas être dans le top 10 », confie aujourd’hui Jon Erwin, co-réalisateur de cette production à 800 000 dollars, tournée en seulement 4 semaines. Conséquences de cette affluence ? En 2e semaine, le film gardera ses 390 écrans et dès le 13 avril, 100 nouvelles salles devraient le diffuser. Andy Erwin, co-réalisateur, reste prudent. Tout juste admet-il “[être] vraiment heureux de ces chiffres, en particulier si l’on tient compte de la concurrence”. Son frère tente une explication : “Il y a un grand nombre de personnes qui ne voient pas leurs valeurs reflétées dans la plupart des films d’Hollywood”. Autre signe encourageant : les deux frères ont reçus 300 000 dollars de dons (“inattendus”) rien qu’en début de semaine.
Du côté des critiques… Bien sûr, certains grands médias de gauche se montrent glaciaux. Par exemple, The New York Times, qui dénonce “un langage de culpabilité et de peur” (sic) ou encore The Daily Beast qui se moque du fait qu’Hannah, l’héroïne jouée par la charmante Rachel Hendrix, a décidé de se réserver pour son futur époux et qui raille l’absence de scènes de sexe. Mais la critique du Baltimore Sun (qui juge October Baby “poignant”), celle du Detroit Free Press, un quotidien pourtant réputé progressiste (qui trouve la réalisation “rarement didactique” et le message “pro-vie”, “clair” mais “délivré subtilement”, bien que pas emballé par le film) ou encore la façon dont se déroule l’entretien accordé à MSN Video par John Schneider (qui joue dans Smallville et… dans October Baby) montrent que les choses sont en train d’évoluer favorablement.
Et pour le plus grand bonheur de nombreux Américains, Samuel Goldwyn Films (une entreprise créée par le fils de Samuel Goldwyn, véritable père fondateur d’Hollywood) a finalement accepté de distribuer October Baby, donc de contredire un des plus célèbres goldwynism, comme le signale Philly.com, à savoir que
les images sont faites pour divertir. Si vous voulez faire passer un message, appelez Western Union.
Lire aussi :
> Démarrage encourageant pour October Baby
> October Baby : l’histoire d’une survivante à l’avortement
> Hollywood : deux films anti-avortement recherchent distributeurs