« La prochaine phase de transformation” de l’empire médiatique News Corp, 33,4 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2011 et des marques prestigieuses (Fox News, The Wall Street Journal, Twentieth Century Fox, New York Post, BSkyB, National Geographic Channel, The Sun…), c’est pour bientôt.
Mercredi, le conseil d’administration du groupe contrôlé à 29% par Rupert Murdoch (qui possède plus de la moitié des voix) a autorisé la direction à préparer une scission en deux entreprises côtés en bourse : l’une dans laquelle seront regroupées toutes les activités de cinéma et de télévision, l’autre d’édition de livres et de journaux.
Le magnat australo-américain sera directeur général de la première et président des deux. L’homme de 81 ans n’a pas encore désigné de directeur général pour la seconde et a expliqué n’être “pas pressé” de le faire.
L’occasion pour la 24e personne la plus puissante au monde en mars 2012 (selon Forbes), récipiendaire de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, de rappeler le “long chemin” parcouru depuis “presque soixante ans”, lui qui a commencé « avec un seul quotidien basé à Adélaïde”, en Australie. Rupert Murdoch prévoit “un avenir aussi brillant” pour les deux entreprises qui seront “mieux gérées et plus facilement gérées”. L’une (23,5 milliards de chiffre d’affaires en 2011) aura pour concurrents frontaux les groupes Disney ou CBS, l’autre (8,8 milliards) les groupe New York Times et Washington Post.
Selon le Wall Street Journal, Rupert Murdoch était hostile à cette scission avant que n’éclate, au milieu des années 2000, le scandale des écoutes téléphoniques au Royaume-Uni, qui a entraîné la fermeture du News of the World, un tabloïd anglais vieux de 168 ans.
La scission de News Corp, qui vaut 60 milliards en bourse, devrait prendre environ un an, et sera soumise au conseil d’administration et à l’approbation finale des actionnaires.