C’est dans une ville dont le nom ne sonnera guère favorablement à des oreilles françaises, Waterloo (Iowa), que Michele Bachmann, députée Républicain du Minnesota, âgée de 55 ans, a annoncé ce matin même sa candidature à l’investiture du parti Républicain pour la présidentielle de novembre 2012. Il faut toutefois savoir que Waterloo est la ville natale de Bachmann : « C’est là où j’ai mes racines, des racines qui, avec ma foi en Dieu, me guident aujourd’hui ».
Cette annonce, tardive, était très attendue. Bachmann est célèbre aux États-Unis, et admirée des conservateurs — notamment ceux du mouvement du Tea Party dont elle est la principale hégérie – pour la franchise de son langage et sa volonté de « faire le ménage » à Washington. Devant des membres de sa familles et de centaines d’amis et de partisans, elle a tenu un discours apparemment nostalgique et personnel, rappelant ses souvenirs d’enfance à Waterloo, d’écolière dégustant des sandwich laitue-mayonnaise… Mais cette apparente nostalgie dissimulait mal son message politique : « Nous avons besoin de plus de Waterloo. Nous avons besoin d’être plus proches les uns des autres, nous avons besoin de plus de familles, de plus d’amour, de plus d’attention les uns pour les autres. Il n’est pas trop tard. Et je veux vous encourager ».
Bachmann, qui a été la grande victorieuse du fameux débat du 13 juin qui l’opposait aux principaux candidats Républicains à l’investiture, dispose depuis longtemps d’excellents résultats dans les sondages. Un sondage du Des Moines Register de ce week-end la plaçait au coude à coude avec le favori des sondages Mitt Romney, l’ancien gouverneur du Massachusetts, et, pour l’heure, le mieux financièrement pourvu. Sa candidature pourrait électriser les plus militants du camp Républicain à la condition toutefois, que Sarah Palin n’entre pas elle aussi dans la course…