Le taux d’avortement aux États-Unis a diminué de plus de 29% entre 1990 et 2008, indique une nouvelle étude du National Center for Health Statistics (NCHS). Toutefois, la baisse varie fortement selon les groupes de population. Par exemple, elle atteint 44% chez les blancs, 32% chez les hispaniques (ils avortent deux fois plus que les blancs) et 23% chez les noirs (cinq fois plus). Chez les 15-19 ans, le taux d’avortement s’est écroulé de 55% en dix-huit ans. Le NCHS attribue ce bon chiffre à une plus grande utilisation de la contraception – un argument contestable : les études montrent qu’ils utilisent davantage la pilule mais moins le préservatif – mais aussi à une baisse de leur activité sexuelle : ils sont 16% de moins qu’en 1995 à avoir des relations sexuelles, démontre une étude récente du NCHS. Seul le groupe d’âge 40-44 ans voit son taux (légèrement) croître en 2008 par rapport à 1990. Selon l’étude, 84% des femmes qui ont subi un avortement en 2008 étaient célibataires. La lutte contre l’avortement passe donc aussi par la promotion du mariage, cadre le plus favorable à l’accueil de la vie.
En 1990, rappelle le NCHS, 23,7% des grossesses se soldaient par un avortement. En 2008, ce n’était “plus que” 18,4%. Outre-Atlantique, la pratique de l’avortement a atteint son apogée en 1990 avec 1,6 million d’actes. Depuis, elle a chuté de 25% pour atteindre environ 1,2 million d’actes dans le milieu des années 2000.
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