“Zozos”, “jusqu’au-boutistes”, “ultras”, “excités”, Philippe Boulet-Gercourt n’a pas de mots trop durs pour qualifier la droite du Parti républicain. Le “correspondant à New York” de Challenges signe un article extrêmement partisan dans le numéro du 24 mars. Il y dénonce pêle-même “un évangile, celui du (beaucoup) moins d’État”, un “parti [républicain] (…) pris en otage par la droite”, ces “zélés de la croisade anti-impôt”, le “cocktail toxique d’élus rigides, de lobbys vigilants et de rhétorique allumée”. Comme si la rhétorique démocrate n’était pas “allumée”, comme s’il n’y avait pas de “lobbys vigilants” à gauche ou de “croisades” étatistes ou progressistes… Moqueur, Boulet-Gercourt range dans les points forts de la représentante Michele Bachmann ses “yeux bleus perçants”, sa “belle gueule et surtout sa grande gueule” et… c’est tout. Son point faible ? Elle “disjoncte sur Obama et les démocrates avec des propos délirants”. Sic. Le sénateur libertarien Rand Paul est jugé “rigide”, ses “idées et fréquentations d’extrême droite douteuses”… John Boehner, le speaker républicain de la Chambre des représentants, est quant à lui qualifié de “grand copain des lobbys”. Qui n’existent qu’à droite, c’est bien connu. L’ACLU, Planned Parenthood, les syndicats, les organisations homosexuelles militantes ? Boulet porte décidément bien son nom…