« Super star populiste de Fox News » selon le magazine Time, arbitre des élégances du politiquement correct comme on sait, Glenn Beck, auteur à succès, commentateur politique et vedette incontestable des étranges lucarnes, est détesté des progressistes de tout poil – il faut dire qu’il le leur rend bien… Ce conservateur de tendance libertarienne, a toutes les faveurs du mouvement du Tea Party. On se souvient que le grand rassemblement du mouvement Tea Party qu’il patronna, le « Restoring Honor Rally », rassembla à Washington pas loin d’un demi million de personnes le 28 août 2010… Mais voilà, Glenn Beck trouve le présidentiable Républicain n° 1 dans les sondages chez les électeurs Républicains – encore qu’il serait désormais au coude à coude avec Donald Trump –, Mike Huckabee, un tantinet mollasson côté conservatisme.
Dans son programme de vendredi dernier sur Fox News, Beck lui a reproché de reprendre à son compte des arguments des progressistes : « Cher Monsieur, si vous êtes aussi fragile en politique, vous feriez mieux de rester sur le trottoir » et donc d’abandonner la course à la présidentielle.
Plus tôt dans la semaine, une première algarade médiatique avait opposé les deux hommes. Beck avait qualifié Huckabee de « progressiste » pour avoir défendu Michele Obama contre les personnes qui critiquaient sa campagne contre la “mal bouffe” chez les jeunes Américains. Huckabee avait répliqué jeudi en accusant Beck de l’avoir traité de « nazi ». D’où la réponse de Beck d’avant-hier : « Cela m’étonnerait que j’ai qualifié tous les progressistes de nazis. J’ai dit que les nazis avaient utilisé les techniques des progressistes… Lisez Goebbels, il parle de ça dans ses carnets ».
Visiblement, Huckabee ne s’est pas fait un nouvel ami.