La participation militaire des États-Unis aux opérations uniquement aériennes – pour autant qu’on sache, mais sait-on tout ? – en Libye ne provoque toujours pas beaucoup d’intérêt chez les électeurs américains.
Le dernier sondage Rasmussen, mené les 19 et 20 avril, montre qu’ils sont presque aussi nombreux à l’approuver qu’à la désapprouver : respectivement 39 % et 37 %. Un nombre non négligeable d’électeurs (24 %) n’a pas de position arrêtée sur la question.
Ce sondage montre en cette fin de mois une opinion stable – les chiffres étaient sensiblement les mêmes au début du mois – mais très différents de ceux de la fin du mois de mars : 45 % étaient alors favorables à l’intervention (une diminution de 6 points en un mois), et seulement 34 % défavorables (une augmentation de 3 points en un mois).
Mais 47 % des électeurs (contre 34 %) estiment que le Président a commis une faute en ne sollicitant pas l’accord du Congrès avant de se lancer dans les opérations militaires.
On apprenait hier qu’Obama venait de donner son feu vert à l’utilisation de drones armés pour des frappes sur des cibles militaires libyennes. Toutefois, les premiers drones lancés hier ont du rebrousser chemin en raison des mauvais conditions atmosphériques sur la partie de la Libye où ils étaient sensés frapper.
Cette décision d’Obama, considérée par beaucoup d’observateurs politiques comme un nouveau cran franchi dans l’implication militaire des États-Unis, ne va pas améliorer l’image du Président dans le courant pacifiste américain qui n’a pas peu contribué à son élection en novembre 2008. C’est un nouveau risque politique et électoral que vient de prendre le chef de l’Exécutif.