Pour mieux conserver la spontanéité de ce témoignage écrit en français par un internaute américain, Nouvelles de France le publie tel quel.
“Pendant 17 ans, ma mère biologique et son amante m’ont élevé à Buffalo dans l’État de New York ici aux USA.
À cause de cela, je ressentais toujours de la sympathie pour le mouvement gay. Mais en 2008, je me suis rendu compte que les chefs de ce mouvement veulent mettre plus d’enfants dans la situation difficile que j’ai connue comme un jeune. J’ai compris alors que j’avais un devoir de partager le point de vue réaliste d’une personne qui a vécu et traversé l’expérience d’etre élevé par une mère lesbienne et son amante.
Je vais être en France en mars 2013 pour un colloque à Lille, où je donne une présentation sur l’abus de la rhétorique gay dans l’armée américaine où j’ai été soldat.
Pour moi la France est très importante, culturellement et politiquement, et je voudrais faire tout mon possible pour défendre la famille en France contre l’idéologie anti-raison du mouvement gay. Informez-moi s’il y a des occasions ou je peux apporter mon aide en mars (ou avant ou après).
Mon email est [email protected]”
Tribune libre de Robert Oscar Lopez
“Les enfants eleves par des couples de même sexe ont un chemin difficile devant eux – je le sais car j’en suis un. La dernière chose qu’on doit faire, c’est qu’ils en arrivent a se sentir eux-mêmes coupables de leur situation. Cette pression leur est difficile et ils se sentent étranges.
Entre 1973 et 1990, quand ma mère que j’aimais beaucoup est morte, elle et son amante m’ont élevé. Elles avaient chacune leurs propres maisons dans la ville, mais pendant les Week-ends, elles passaient leur temps ensemble, avec moi, dans une maison caravane discrète située dans un parc à 50 minutes de la ville où nous vivions. Étant le plus jeune des enfants biologiques de ma
mère, je suis le seul enfant qui ait passé mon enfance sans aucune presence de mon père.
Après que les enfants de l’amante de ma mère soient allés à l’université, celle-là a commencé à habiter chez nous à la ville. J’ai vécu avec toutes les deux pendant une époque brève avant la mort de ma mère à l’âge de 53 ans. J’avais alors 19 ans. Dit d’une autre façon, ce n’est que moi qui ai connu la vie sous le “parentage gay” comme cela se comprend actuellement. Simplement, être un enfant de parents gays m’a posé beaucoup de difficultés, et ce n’est pas à cause des préjugés des voisins car les gens de notre ville ne savaient pas vraiment ce qui se passait chez nous. D’après eux, j’étais un élève bien éduqué, bien formé, ayant des bonnes notes à la fin de mes études au lycée.
Cependant, intérieurement, j’étais perdu. Quand votre vie domestique est si différente de la vie des autres, d’une manière si fondamentale au niveau des rapports humains, on devient bizarre. Je n’ai pas de maladie psychologique ni de problème biologique. Je n’ai eu qu’une enfance dans un foyer si atypique que j’étais destine à être toujours socialement exilé.
Les gens de mon age, eux ont appris dans leur enfance toutes les règles non écrites de comportement et le symbolisme des gestes dans leurs familles.
Ils comprenent ce que l’on doit dire dans telles situations, et ce qu’il ne faut pas dire. Ils ont observés les habitudes traditionnellement masculines ainsi que celles traditionnellement féminines. Même si les parents de mes collègues avaient divorcés (beaucoup d’eux l’étaient), pendant leur jeunesse, ils ont pu voir des exemples typiques de relations hommes et femmes. Des hommes, ils ont été enseigné a avoir le courage; des femmes ils ont appris la gentillesse. Ce sont des stéréotypes, bien sûr, mais les stéréotypes peuvent être utiles quand on quitte la sécurité de la maison d’une mere lesbienne pour aller travailler et survivre dans un univers où tout le monde suit les manieres de vivre stéréotypiques,
y compris les gays.
Moi, je n’avais eu aucun exemple masculin à suivre. Mes mères n’étaient ni comme les pères typiques ni comme les mamans typiques. Donc les signes que je donnais à des amis potentiels aussi bien mâles que femelles n’étaient pas bien compris. Je manquais de confiance et je n’étais pas sensible aux autres. Il m’était difficile de me faire des amis et ceux que j’ai pu avoir se sont éloignés assez rapidement de moi.
Les gays qui ont vecu leur enfance dans leurs familles hétéros ont souvent souffert à cause de leur sexualité mais au moins quant à l’univers d’adaptations sociales hors de la sexualité – savoir agir, parler et comment se comporter – ils profitaient ce qu’ils avaient appris chez eux. Beaucoup de tels gays ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont eu d’être élevé dans un foyer traditionnel.
La vie chez moi ne suivait ni de traditions, ni de conventions. J’y ai souffert pour des raisons qui sont difficiles à classifier pour les sociologues.
Souvent nerveux mais aussi brusque avec les autres, je paraissais anormal même dans les yeux des adultes gays et bisexuels qui avaient très peu de patience avec quelqu’un comme moi. Même les homosexuels m’ont perçu comme bizarre tout comme les hétéros.
La vie est dure pour un mec étrange. Jusqu’à maintenant, je n’ai que peu d’amis. Souvent je resens que je ne comprend pas les autres à cause de leurs manières d’agir basées sur les genres que tous autour de moi, hétéros et homos, prennent comme un fait accompli sans se rendre compte que pour moi c’est tout un mystère. Je suis travailleur et j’apprends les choses rapidement, mais j’ai eu des difficulties dans mes different emplois parce que mes collègues me trouvaient bizarre. Quant au comportement sexuel, les gays élevés chez les couples traditionnels ont profités au moins de voir les rites typiques de romance et d’amour autour d’eux. Moi,J’étais maladroit quand j’essayais de faire la
connaissance de filles. Quand j’ai quitte la maison de ma mere, j’étais tout de suite vu comme une personne étrange à cause de mes manières féminines, mes vêtements sots, et mes folies.
J’étais vierge quand je suis allé à l’université. Au lycée, je n’ai jamais pu trouver de petite amie. À l’université, tout le monde me prenait pour gay et le groupe LGBT est tombé sur moi tout de suite pour m’informer que j’étais homosexuel sans aucun doute. Quand je me suis déclaré bisexuel, ils ont dit à tout le monde que j’étais menteur parce que j’avais trop peur de me déclarer gay ouvertement. Effrayé et triste après la mort de ma mere, j’ai quitté l’université en 1990 et suis rentré dans ce qui ne peut s’appeler que le souterrain gay. Là j’ai vu et vecu des choses affreuses.
Seulement à l’âge de 28 ans je me suis trouvé subitement lié romantiquement à une femme, par des coïncidences qui ont choquées tous ceux qui me connaissaient ainsi que moi-même. Je m’appelle bisexuel parce-qu’il faudrait un long roman pour expliquer comment j’en suis arrivé à une vie “hétéro” après avoir vecu 30 ans en tant que gay. Je ne veux pas non plus subir les attaques par les activistes gays qui aiment chercher et détruire les “ex-gays,” “closet cases,” ou “homocons.”
J’ai vecu une vie particulièrement à propos pour comprendre les questions sur les gays, mais la première personne qui a fait contact pour me remercier de mon point de vue quant au sujet gay a été Mark Regnerus, dans un courriel le 17 juillet 2012. Je n’étais pas inclus dans son étude considerable mais il a apperçu un commentaire que j’ai laissé sur l’internet et il m’a écrit pour m’en demander plus.
J’avais vécu 41 ans et personne – y compris les activistes gays – ont voulu que je parle des vérités compliquées de ma vie gay. Pour cette raison Mark mérite assez de respect—et les gays devraient l’apprécier au lieu d’essayer de le réduire au silence.
L’enquête de Regnerus a trouvé 248 adultes qui avaient eu des parents avec une vie conjugale de même sexe. En pouvant parler franchement avec le recul de la maturité, ils ont donné des réponses qui n’aidaient pas le movement pour le mariage gay. Bien sur, c’est presque evident car c’est difficile être un enfant different des autres. Ces difficultés augmentent le risqué que ces enfants deviennent mal adaptés et cherchent à se soulager à travers l’alcool et d’autres façons dangereuses. Chacun de ces 248 questionnaires doit reveler une histoire personnelle vécue sans aucun doute avec beaucoup
de complexités.
Comme la mienne, chacune de ces 248 histoires mérite d’être dite et entendue. Le mouvement gay fait tout pour les effacer. Mais pour moi les histoires sont plus importantes que les chiffres (je suis professeur d’anglais), et Regnerus a trouvé par hasard un trésor de récits. Pourquoi est-ce que les chefs gays exigent le silence de nous?
De mon point de vue, je ne peux que faire des speculations. Je garde fort dans mon coeur la mémoire de ma mere. Elle a fait beaucoup de bonnes choses pour moi mais en même temps, je veux parler franchement des difficultes que j’ai eu d’avoir traverser après avoir été élevé par un couple du même sexe. Les études antérieures ont examiné les enfants qui habitaient encore avec leurs parents gays. Naturellement ces jeunes n’avaient pas la liberté de vraiment s’exprimer sans peur car ils se devaient d’être des enfants loyaux.
Ils se seraient ressenti coupables pour n’importe quelle réponse mauvaise et personne ne veut être puni une fois que l’entrevue est finie. Moi, j’ai essayé d’en parler honnêtement et pendant des dizaines d’années on m’a dit de me taire. Par exemple, Darren E Sherkat, professeur universitaire de Southern Illinois University a Carbondale, a donné une interview a Tom Bartlett du Chronicle of Higher Education. Là il a dit que le recherche de Mark Regnerus n’était que de la “connerie.” Parmi les problèmes avec l’étude que Sherkat a identifié, il y aurait selon lui un probleme avec la définition de meres lesbiennes et de pères gays—ce qui a été un point de critiques aussi pour beaucoup d’autres. Dans cette étude, une femme était considérée comme une mère lesbienne , même si après la naissance de son enfant, son rapport lesbien était bref et même si les deux femmes n’avaient pas elevé L’Enfant en tant que couple.
D’après Sherkat, ce fait-là aurait dû “ tuer la crédibilité de cette etude tout de suite” et le rapport n’aurait jamais dû être publié. Il y a un gros problème avec une telle approche par Sherkat sur l’oeuvre de Regnerus. C’est comme le poulet et l’oeuf; qui vient d’abord? Sherkat emploie le mot <<LGBT>> mais il discrimine contre les bisexuels, en donnant tout le pouvoir aux gays et lesbiennes. Les enfants des LGBT viennent d’où? Si les parents sont 100% gays, soit quelqu’un a fait l’insémination artificielle ou le substitut d’utérus (surrogacy), ou encore l’enfant a été adopté. Mais ces cas-ci sont d’un pourcentage très petits chez les parents LGBT. Il serait bien difficile d’en trouver plus d’une douzaine parmi des milliers d’adultes choisis au hasard.
La plupart des parents LGBTs sont comme moi et ma mère—officiellement bisexuels, les Bs oubliés de LGBT. Nous avons des enfants parce que nous avons aussi fait l’amour avec l’autre sexe. C’est compliqué quand on a conçu un enfant en ayant des relations sexuelles avec le sex oppose tout en ayant toujours un désir pour le même sexe . Selon Sherkat, cette situation ne peut pas être comptée parce qu’elle corrompt la pureté du parentage homosexuel.
Je soupçonne que les enfants élevés par des parents gays vont être naturellement plus curieux au sujet de l’homosexualité sans être vraiment gays. Donc il est possible qu’ils soient plus bisexuels que’homosexuels (comme moi). Cela veut dire que les enfants des parents LGBT vont être ignorés par les mêmes professeurs qui disent maintenant qu’ils luttent pour les droits de leurs parents.
Ceux qui sont 100% gays peuvent voir les bisexuels avec un mélange de dégoût et de jalousie. Les parents bisexuels menacent la rhétorique du parentage gay car nous avons le choix de vivre en tant que gays ou hétéros et il nous faut décider l’environnement sexuelle du foyer où nos enfants sont élevés. Il y a des gays qui croient que les bisexuels ont une vie plus facile, mais en vérité, nos soucis sont plus lourds. A la différence des gays, nous ne pouvons pas dire que nos décisions ont été forcées par la nature. Nous ne pouvons que prendre la responsabilité de ce que nous faisons en tant que mères et pères . Nous vivons avec un sens de culpabilité, de regret, et de critique de soi même pour toujours.
Nos enfants n’arrivent pas sans un fardeau légal. Bien que je sois bisexuel, je suis un homme qui ne peux pas jeter dehors la maman de ma fille comme un ancien incubateur qui ne marche plus. J’ai dû aider ma femme pendant les difficultés de sa maternité et sa tristesse après la naissance. Quand elle fait face à la discrimination contre les femmes dans les sites d’emploi, il me faut être patient et l’écouter. Son plaisir sexuel m’importe.
Une fois que je suis devenu père, j’ai choisi de quitter la vie gay, de ne jamais divorcer ma femme ou faire couple avec quelqu’un d’autre, soit femme ou homme. Je l’ai choisi pour protéger mes enfants contre des drames qui les nuiraient même plus tard comme adultes. Les parents se posent des questions morales concernant le bien de leurs enfants …. pour toujours.
L’analyse de Sherkat ignore la valeur des efforts émotionnels et de contrôle sexuels que les parents bisexuels font pour leurs enfants. Les problèmes notés dans la recherche de Regnerus montrent que ces travaux sont compliqués et assez difficiles. Je ne le trouve pas injuriant; tout cela me rappelle que je suis responsable avant des besoins de mes enfants avant ma joie sexuelle personnelle.
Il y a beaucoup de personnes qui ont rejetées mon histoire en disant ces “six mots”:”Mais tu es politiquement de droite.” Oui, je le suis. Pourquoi en suis je arrive politiquement de me trouver du coté de la droite. ?
Cela est parce que j’ai vécu toute ma vie dans un espèce d’environnement anti-normal, marginalisé, et opprimé que la gauche adore. Je suis un intellectuel Latino et bisexuel, élevé par une lesbienne et qui fut un jeune homme pauvre, habitant au Bronx. Je suis assez perceptif pour savoir que les idées radicales gauchistes n’aident pas les personnes dans de tells situations que moi. Le slogan que tout sexe est égal et personne ne doit juger est vraiment terrible. J’ai nettoyé assez d’appartements d’hommes morts à cause du SIDA parmi les gays du Bronx pour comprendre que sans la résistance à la tentation sexuelle, une société humaine n’est pas possible. Le sexe peut nous affecter non seulement par les maladies infectieuses mais aussi en nous rendant vulnérables. A cause de passions sexuelles, nous pouvons nous accrocher a ceux qui ne nous aiment pas. Nous pleurons a cause de ceux qui nous quittent et nous ne savons pas comment échapper à ceux qui nous aiment mais que nous n’aimons pas. La gauche ne comprend rien à cela. Voilà la raison pourquoi je suis devenu conservateur.
Après 41 ans de silence et d’aliénation, je vois avec une tragique ironie que les activistes gays veulent ignorer la vie de personnes comme moi parce que nous ne sommes pas considérés assez importants pour être inclus dans leurs échantillons de recherche. Dr. Sherkat considère ce genre d’information de la “connerie”. Depuis 25 ans, nous entendons la mêmerhétorique . On parle de LGBT, mais les bisexuels ne comptent pas, grâce aux chercheurs comme Sherkat. On parle de “queers” mais souvent, les activists queers se limitent a côtoyer et n’être amis qu’avec des gens normaux avec qui ils organisent des fêtes charmantes en bavardant bien entre eux au milieu de leurs meubles Art Deco.
Je remercie Mark Regnerus. Ce n’est pas de la connerie qu’il fait. Ce qu’il fait m’aide parce que sa recherche reconnaît ce que les activistes gays ont tâchés d’effacer ou au moins d’ignorer. Que l’homosexualité soit choisie ou naturelle ou que le mariage gay soit légal ou pas, l’enfant “bizarre” a une vie difficile. Merci à Prof. Regnerus pour prendre le temps pour nous étudier.”
> le blog de Robert Oscar Lopez
Du même auteur :
> Un Américain élevé par deux lesbiennes demande à rencontrer Najat Vallaud-Belkacem (en français)
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