L’affaire est importante et pourrait contribuer à discréditer Planned Parenthood. Susan Thayer fut employée par cette institution pendant 17 ans en tant que directrice de la clinique LeMars dans l’Iowa (1993-1997) et du centre de Storm Lake (1991-2008). Elle a été licenciée par l’institution à cause de son opposition à l’avortement et en particulier à l’avortement à distance contrôlé par la télé-médecine (au cours des neuf premières semaines) en décembre 2008. Le 5 juillet dernier, elle a engagé des poursuites contre Planned Parenthood au motif que ce dernier aurait effectué une série de fraudes médicales en 2002-2009 à hauteur de 28 millions de dollars. Si la plainte de Mme Thayer est validée, Planned Parenthood pourrait devoir aux États-Unis et à l’État de l’Iowa jusqu’à 5,5 milliards de dollars de dommages et intérêts !
Ce n’est pas tout, toujours selon Mme Thayer, Planned Parenthood aurait régulièrement supprimé le second examen de consultation nécessaire à l’octroi de pilule contraceptive, en violation des standards médicaux en vigueur aux États-Unis. L’organisme aurait également facturé à Medicaid des notes frauduleuses concernant des avortements non remboursables, aurait fait pression sur des femmes en prônant ouvertement le recours à l’avortement, violant ainsi leur devoir de neutralité et aurait utilisé des fonds fictifs pour subventionner des avortements en les confondant avec des programmes de santé distincts. De telles allégations, si elles sont officiellement reconnues, pourraient porter un fort préjudice à Planned Parenthood et contribuer à en dévoiler la face sombre. Elles pourraient également contribuer à convaincre l’opinion publique de cesser de confier la vie familiale à une planification d’État.