DSK a donc présenté hier par lettre rédigée en français sa démission avec « effet immédiat » au conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) pour pouvoir « consacrer toutes [ses] forces, tout [son temps] et toute [son] énergie à prouver [son] innocence ». C’est, en effet, un “boulot” à plein temps pour lui, ses avocats et la flopée d’enquêteurs qu’il stipendie. Ses moyens financiers sont, à l’évidence, infiniment supérieurs à ceux de la femme de chambre alléguée être la victime de ses agressions sexuelles.
Reste donc désormais à pourvoir au poste laissé vacant par DSK.
Un usage, qui n’est pas statutaire, veut que la direction de la Banque Mondiale revienne à un Américain alors que celle du FMI soit attribuée à un Européen. Le nom de Christine Lagarde est celui qui est le plus souvent cité dans les “milieux informés”. Son anglais est excellent, elle a dirigé pendant vingt-cinq ans un cabinet d’avocat à Chicago et c’est une… femme, ce qui est un avantage qui en ferait la première femme à la tête du FMI depuis sa création… Le problème, c’est qu’elle est… française : ce qui n’en fait pas la candidate favorite pour beaucoup d’Américains dont l’opinion compte. De toutes les manières DSK ou Lagarde, tous ces gens sont interchangeables et partagent la même philosophie.
Mais il n’est pas impossible que, malgré la pression des Européens, le prochain patron du FMI soit issu d’un pays émergent. Des noms circulent déjà…