Le Wisconsin fait des émules. C’est désormais le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, par ailleurs catholique pratiquant et pro-vie, qui se lance dans la bataille contre les privilèges des employés du secteur public syndiqués.
Avec un déficit budgétaire qui atteint les 10,5 milliards de $, le gouverneur a décidé de porter le fer là où cela fait mal : les scandaleux privilèges des employés du secteur public syndiqués en matière de couverture santé.
Alors que les employés du secteur privé contribuent à hauteur de 20 à 30 % à leur couverture santé (le solde étant essentiellement à la charge des entreprises), il n’en va pas du tout de même pour les employés du secteur public qui ne sont prélevés que de 1,5 % sur leurs salaires et ne contribuent qu’à hauteur de 8 % sur le coût de leurs assurances maladie : tout le reste est à la charge de l’État du New Jersey, ainsi en ont disposé les négociations entre l’ancienne administration Démocrate et les syndicats.
Le gouverneur Christie entend rétablir une égalité fiscale entre le secteur privé et le secteur public sur les coûts de la santé. Il a fait connaître hier ses nouvelles dispositions : les actuels employés de l’État contribueront des juillet à hauteur de 10 % au coût de leurs contrats d’assurance maladie, puis le taux progressera graduellement : 17 % en janvier 2012, 23 % en janvier 2013 puis 30 % en juillet 2014. Cette grille ne s’appliquera pas aux nouveaux employés de l’État qui règleront d’emblée 30 % du coût de leurs assurances maladie. L’administration du New Jersey entendrait aussi augmenter le coût du ticket modérateur et offrir aux assurés un plus grand choix de compagnie d’assurances (souvent ce sont les syndicats qui en choisissent certaines au détriment des autres…).
Selon un porte-parole du ministère des Finances du New Jersey, quand ces dispositions seront pleinement appliquées en juillet 2014, il en résultera une économie de 871 millions de $ chaque année pour le budget de l’État.
Les syndicats s’apprêtent à la mobilisation…