Bientôt, Google ne se contentera plus de chasser sur la toile les mots ou les ensembles de mots indiqués par l’internaute, il répondra directement aux questions posées. Au lieu de proposer par exemple de nombreux liens dont un vers Wikipédia, le célèbre moteur de recherche tentera d’apporter lui-même l’information, assure Amit Singhal, vice-président senior. Pour cela, Google a discrètement rassemblé des informations sur 200 millions d’« entités » – des personnes, des lieux, des produits. Le rachat en 2010 de FreeBase, une société disposant de 12 millions d’« entités » aura été décisif pour la firme de Mountain View qui a, depuis, fortement investi dans les graphes de connaissance. Google représente aujourd’hui 66% des recherches sur Internet aux États-Unis et plus de 90% en France. L’objectif de la version à venir est de permettre au géant de conserver son avance sur Bing (le moteur de recherche de Microsoft, n°2 outre-Atlantique) dont une campagne cinglante et drôle à la fois critique Google – sans le nommer – en affichant des résultats de recherche comiques et tout sauf pertinents, mais aussi de compliquer l’arrivée de Facebook, le plus gros réseau social du monde, sur ce marché très lucratif.