Le journaliste conservateur Ronald Kessler l’annonçait hier comme certain. Il est vrai que depuis plusieurs mois, Trump fait la une des journaux par ses déclarations fracassantes sur Obama et son administration – il est devenu un « Birther » en rejoignant la petite cohorte de ceux qui doutent qu’Obama soit né aux États-Unis –, mais cela suffit-il pour constituer les prodromes d’une candidature à l’investiture, et investiture de qui ?
Du parti Républicain que Trump a quitté en 1999 après ses déconvenues aux primaires du GOP de 1996 pour passer au parti Démocrate avant de revenir au parti Républicain en 2009 ? En jouant comme candidat d’un « troisième parti » (le Reform Party en l’occurrence) comme il en avait caressé le projet pour les présidentielles de 2000 et comme il l’a de nouveau laissé entendre voici quelques jours ? Ce milliardaire de 65 ans, qui a fait dans l’immobilier une fortune considérable évaluée à 2,4 milliards de $, est très présent dans les médias, fort apprécié du nouveau président du Republican National Committee, Reince Priebus, et il caresse désormais dans le sens du poil les milieux les plus conservateurs, comme la Conservative Political Action Conference devant laquelle il s’est exprimé en février dernier avec un succès certain, en adhérant à leurs principes. Il se dit aujourd’hui pro-vie (c’est une nouveauté), contre le mariage gay, le contrôle des armes, l’ObamaCare, l’aide à l’étranger, pour la surtaxation des produits venant de l’étranger, notamment de la Chine, et le retrait de l’Irak et de l’Afghanistan.
Des médias, plutôt de gauche, comme Time ou Huffington Post, doutent du sérieux de la candidature de Trump. Kessler affirme qu’il l’annoncera dès le 15 mai sur NBC. Rendez-vous dans un mois…