Cet après-midi, voici un peu plus d’une heure (heure de Paris), Obama, dans son discours à la nation, a proposé une réduction du déficit budgétaire de 4 000 milliards de $ sur 12 ans, dont les trois quarts sur la prochaine décennie. C’est très en deçà de ce que la Commission du déficit budgétaire bipartisane qu’il avait lui même nommée l’an passé, avait suggéré, et très en deçà, aussi, de ce qu’exigent les Républicains.
Les coupes budgétaires porteraient sur les dépenses publiques et militaires, mais le Président n’a rien dit sur les coupes budgétaires de la Sécurité sociale, de Medicare et de Medicaid. La commission du déficit budgétaire avait suggéré 4 000 milliards de $ d’économies sur 8 ans, et les Républicains 4 400 milliards de réduction du déficit sur 10 ans. Obama promet une réduction du déficit qui ne représenterait plus de 2,5 % du PNB dès 2015 (elle est actuellement de 9 %), ce qui semble irréaliste.
Dès le mois prochain, le gouvernement américain ne sera plus en mesure de faire face à ses dépenses, les 14 300 milliards d’autorisations d’emprunts auront été atteints. Obama souhaiterait, évidemment, que ce montant d’autorisation d’emprunter sur le marché des capitaux soit augmenté : un souhait que se refusent d’exaucer les Républicains du Congrès.
Les principaux responsables Républicains du Congrès, John Boehner, président de la Chambre, Mitch McConnell, président de la minorité Républicaine du Sénat, Eric Cantor, président du groupe Républicain de la Chambre et Jon Kyl, whip de la minorité Républicaine du Sénat ont été reçu ce matin par Obama à la Maison Blanche avant qu’il annonce son plan de réduction budgétaires à la George Washington University de la capitale fédérale. Boehner a qualifié les échanges avec le Président de « francs », autrement dit le désaccord est total entre les propositions d’Obama et les exigences Républicaines. Les jours et les semaines qui viennent vont être agitées à Washington…