Jack Vroom, 67 ans, a acheté en 1989 un “AAirpass”, un billet à vie pour couple en première classe pour n’importe quelle destination de la compagnie American Airlines à presque 500 000 dollars (350 000 dollars plus les intérêts du prêt). Un investissement réalisé alors qu’il était consultant pour un catalogue de ventes par correspondance et vite rentabilisé : en 23 ans, Jack Vroom – qui porte bien son nom – a voyagé l’équivalent de 1 600 fois le tour du monde grâce à ce billet et collecté près de 38 millions d'”airmiles » !
Mais Vroom a abusé, allant jusqu’à faire 4 tours du monde par semaine et coûtant un million de dollars par an à American Airlines. Cette dernière, qui a cessé de vendre l’“AAirpass” en 2004 l’accuse de vendre des trajets à des amis et, en fait d’épouse, il lui est arrivé de se servir de son billet magique pour offrir un voyage aérien à des victimes du SIDA. Il faut dire que seules 40 personnes dans le monde bénéficient encore de ce pass, ce qui facilite les contrôles et la lutte contre les abus. Constatant cette “activité inappropriée” et “frauduleuse”, American Airlines l’a retiré à Jack Vroom qui a confié à CBS s’être déjà rendu à Milan pour ramasser quelques tuyaux d’échappement destinés à sa moto. Sans parler de ces allers et retours de 3 200 kilomètres chaque samedi dans le Maine pour voir son fils jouer au football… ou à D.C. pour chercher le beau-père afin qu’il garde ses enfants (ça lui revenait moins cher que de payer un baby-sitter, a-t-il expliqué une fois à un passager sidéré). C’est l’utilisation du pass réservé à sa moitié par un ami de sa fille pour rentrer aux États-Unis qui a mis un terme à cette étonnante histoire.
Le reportage de CBS (en anglais) :
