Washington. Selon un sondage réalisé par SurveyUSA pour KING/5 News, 56% des habitants de l’État Vert sont favorables au “mariage” gay, 40% hostiles et 6% de la population n’est pas encore décidée. Une autre étude réalisée en septembre par Elway Research donne des résutats similaires : 51% contre 37%.
Si ces tendances se confirment, l’État de Washington pourrait être le premier dans l’histoire des États-Unis à légaliser le “mariage” gay par référendum le 6 novembre prochain. La faute à une tradition progressiste, mais aussi à une différence de moyens financiers très importante entre les deux camps.
Toutefois, les mesures référendaires que les sondages donnent à moins de 60% durant l’été qui précèdent leur vote en novembre ont peu de chance de l’emporter, avertit H. Stuart Elway, le Président d’Elway Research. En effet, sur 24 mesures soutenues par moins de 60% des habitants de Washington durant l’été, seulement 8 (33%) ont finalement été votées en novembre.
Franck Schubert, le redouté directeur de la campagne de Preserve Marriage Washington, note quant à lui que « [les défenseurs de la redéfinition du mariage] ont eu les ondes à eux pendant des semaines, mais [qu’]ils n’ont pas réussi à conclure l’affaire. Bientôt, les électeurs vont commencer à entendre [les défenseurs du mariage naturel], et nous nous attendons à voir le soutien exprimé envers Referendum 74 s’effondrer“. En cas de victoire référendaire, le “mariage” gay voté par le Parlement de Washington serait alors abrogé.
Minnesota. Du côté de la terre aux 10 000 lacs, l’amendement constitutionnel définissant le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme devrait être voté avec succès malgré des moyens financiers inférieurs à ceux du lobby gay.
Minnesotans United for All Families a déjà levé 5,96 millions de dollars en 2012 – dont 325 000 auprès du milliardaire Jon Stryker, 250 000 auprès de Human Rights Campaign, 182 000 auprès d’Alliance for a Better Minnesota, une organisation financée par des syndicats… – contre 1,2 million pour Minnesota for Marriage – dont 600 000 auprès de l’Église catholique, 250 000 auprès du Minnesota Family Council et 100 000 de Mary Joanne Feltl, propriétaire d’une entreprise de courtage.
Un sondage Public Policy Polling de juillet donne à l’amendement 55% (contre 37%, 6% d’indécis) tandis qu’un autre (SurveyUSA) de septembre lui accorde 48% (contre 47%, 5% d’indécis).
Maryland. Dans Free State, un sondage OpinionWorks réalisé pour le Baltimore Sun donne 49% aux partisans du “mariage” homosexuel, 39% à ses opposants tandis que 12% de ses habitants restent indécis. En mars 2012, le même sondage donnait 40% aux premiers et 43% aux seconds.
Un tel revirement serait dû à une évolution de l’opinion des noirs que certains n’hésitent pas à lier à la prise de position de Barack Obama puis de la National Association for the Advancement of Colored People en faveur du “mariage” gay.
Toutefois, les défenseurs du modèle familial traditionnel semblent proportionnellement plus fermes dans leurs convictions avec 35% d’électeurs (sur 39%) qui assurent qu’ils ne changeront pas d’avis contre 38% (sur 49%) des partisans du “mariage” gay. Autrement dit, rien n’est encore perdu…
Maine. Enfin, dans l’État du Pin, le “mariage” gay semble majoritaire. Selon un sondage réalisé par le Maine People’s Resource Center les 15 et 17 septembre derniers, 53% de ses habitants le soutiennent (43% contre, 4% d’indécis). C’est moins bien qu’en mars-avril 2012 où ils étaient 58% (40% contre, 2% indécis).
Une autre étude menée à la fin du mois de septembre par Public Policy Polling (PPP) accorde 52% aux partisans de la redéfinition du “mariage” contre 42% pour ses opposants (4% d’indécis).
Mais là encore, le lobby gay aurait tort de crier trop vite à la victoire. Dean Debnam, le Président de PPP explique au Portland Press Herald que “l’expérience sur la question du mariage gay montre que les indécis finissent généralement par s’opposer à sa légalisation”.
Outre ce réservoir de voix, l’agressivité du lobby gay, ses tentatives de diaboliser toute personne en désaccord avec lui ainsi que l’unanimisme et le moralisme des élites – par exemple, tous les quotidiens de l’État Frontière soutiennent la redéfinition du mariage – se retournent à chaque scrutin contre lui. Autrement dit, les citoyens ne votent finalement pas comme ils déclarent qu’ils vont voter.
Un exemple, lors du référendum sur la Question 1 en novembre 2009, les partisans du mariage l’ont emporté par 53% contre 47% alors qu’une semaine auparavant, un sondage réalisé par Pan Atlantic SMS Group of Portland donnait une victoire très nette au “mariage” gay (53% contre 42%, 6% d’indécis). Un autre sondage de Public Policy Polling réalisé à la même période était, lui, incertain : 48% pour, 48 contre et 4% d’indécis. Dans tous les cas, on était loin de la réalité…
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