Le Sénat du Dakota du Nord a approuvé jeudi une mesure législative qui exige, pour la pratique de l’avortement, la présence d’un médecin spécialisé en gynécologie obstétrique ayant des privilèges d’admission en milieu hospitalier. Prise, d’après le sénateur (républicain) Spencer Berry, pour s’assurer que les femmes reçoivent les médicaux possibles, elle menace directement l’existence du dernier centre d’avortement de l’État. Une loi similaire avait été adoptée par le Parlement du Mississippi en 2012. La minorité démocrate a tenté, sans succès, de faire voter un amendement provisionnant un million d’euros en prévision des poursuites judiciaires qui pourraient découler du vote d’une telle loi. La chambre des représentants, elle aussi aux deux tiers républicaine, doit maintenant se prononcer sur la mesure.
Le Sénat a également décidé de soumettre aux habitants du Dakota du Nord un amendement constitutionnel garantissant le droit inaliénable à la vie de chaque « être humain à tous les stades de son développement”. Le référendum sera organisé en novembre 2014. Margaret Sitte, une sénatrice républicaine qui le parraine, souhaite montrer que “dans le Dakota du Nord, le droit à la vie de toutes les personnes est protégé ».
Une proposition de loi punissant les personnes qui n’ont pas “traité de manière éthique les embryons humains” a également été rejetée par la chambre haute. Selon ses opposants, elle aurait empêché les couples de procéder à la fécondation in vitro.
Le Dakota du Nord est l’un des États les plus conservateurs des États-Unis.