Lundi, le sénateur républicain de Caroline du Sud Jim DeMint a organisé un “forum” avec cinq candidats à la primaire organisée par le Grand Old Party. Robert George, professeur à l’Université de Princeton (New Jersey), leur a demandé chacun leur tour s’ils soutiendraient une interdiction fédérale de l’avortement par le Congrès (qui passerait par un ajout au 14e amendement de la Constitution). Une réforme qui irait à l’encontre de plusieurs arrêts de la Cour suprême fédérale : Roe v. Wade, Penn. v. Casey (Le droit à l’avortement est protégé par la section 1 du 14e amendement) et Boerne v. Flores (Le Congrès ne peut pas se servir de la section 5 du 14e amendement pour protéger un droit en contradiction directe avec la jurisprudence de la Cour suprême sur cet aspect particulier du droit).
Michele Bachmann, Herman Cain et Newt Gingrich ont tous trois répondu “oui”, le dernier promettant de “supprimer certains postes de juges fédéraux”. “Mais je ne suis pas aussi audacieux que Jefferson” a-t-il blagué. « J’éliminerai seulement le juge Barry à San Antonio et la Cour d’appel des Etats-Unis pour le neuvième circuit” connue pour son progressisme.
Ron Paul a répondu “non” car “la violence et le meurtre sont l’affaire des Etats. Les effectifs de la police fédérale sont déjà trop importants. Je soutiens un projet de loi visant à priver les tribunaux fédéraux inférieurs de leur compétence sur les cas d’avortement, afin que les restrictions apportées par les Etats à la pratique de l’avortement soient à l’abri du contrôle judiciaire”. Mitt Romney a aussi répondu “non”, expliquant souhaiter éviter “une crise constitutionnelle”. Il a promis “la nomination de juges” qui redonneraient aux Etats le droit de restreindre ou d’interdire sa pratique.