On a déjà dit que le débat budgétaire dans les deux Chambres, entre les Chambres puis entre le Congrès et la Maison Blanche va devenir la grosse affaire politique de ces prochaines semaines. Plombée par le déficit budgétaire (1 500 milliards de $ !), l’économie américaine est au cœur des conflits politiques et sera l’enjeu majeur des élections générales de novembre 2012. Globalement, les Républicains, qui contrôlent arithmétiquement la Chambre des Représentants, veulent des coupes sévères dans le budget fédéral. Ils y sont poussés, de bon gré ou de mauvais gré, par les exigences d’une partie non négligeable, voire déterminante, de leur base électorale : le mouvement du Tea Party. Globalement, les Démocrates, qui contrôlent arithmétiquement le Sénat, n’entendent pas adopter des mesures budgétaires drastiques qui frapperaient une grande partie de leur base électorale, notamment les puissants syndicats. Arriver à un compromis global sur le budget relève de la quadrature du cercle… Qui peut lâcher et combien ?
Les débats qui commencent aujourd’hui à la Chambre sur la réduction de la dette fédérale et du déficit budgétaire s’annoncent houleux, puisqu’on apprenait hier que les responsables Républicains étaient désormais disposés à abandonner les réductions sévères de subventions notamment à Medicare, qui figuraient pourtant dans le projet de budget préparé par le Républicain conservateur Paul Ryan – une des bêtes noires d’Obama… – , au profit de réductions des subventions à l’agriculture sur lesquelles pourraient se réaliser un compromis bi-partisan. Le chef de la majorité Républicaine de la Chambre, Eric Cantor, a clairement indiqué hier qu’on devrait s’acheminer vers d’autres types de réductions budgétaires que ceux préalablement envisagés… À suivre !