Richard Grenell, un porte-parole ouvertement gay de Mitt Romney, a quitté l’équipe de campagne du candidat mormon mardi 1er mai. Une démission qui intervient deux semaines après une embauche très controversée. Tony Perkins, le président du Family Research Council, avait rappelé que “Grenell, qui n’a jamais caché son style de vie homosexuel, a condamné publiquement l’administration Bush (peu de temps après l’avoir quittée) qui s’était, comme près des deux tiers des gouvernements des pays membres de l’ONU, opposée à une résolution demandant la pleine acceptation de l’homosexualité”. Gary Bauer, le président d’American Values et du Political Action Comitee (PAC) Campaign for Working Families, avait regretté une “faute” de Mitt Romney, alors que “son équipe de campagne a encore du travail à fournir pour rassurer la base conservatrice du Parti républicain et les électeurs qui votent en fonction des valeurs”. Ce n’est pas le fait que Grenell soit homosexuel qui pose problème, explique-t-il, mais qu’il “ait été un ardent défenseur de la redéfinition du mariage normal”.
La polémique avait éclaté le 24 avril dernier, lorsque Bryan Fischer, le directeur de l’analyse des enjeux de l’American Family Association, s’était interrogé dans l’émission de radio Focal Point sur le porte-parolat de Grenell pour les questions de politique étrangère, qui pourrait poser, selon lui, un problème de sécurité nationale du fait du nombre très élevé de partenaires qu’ont, en moyenne, les homosexuels et de leur anonymat. Puis il avait demandé à Romney s’il partageait la position de son Église, l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, sur la question de l’homosexualité, précisant que si ça n’était pas le cas, il ne fallait pas qu’il s’attende à avoir les voix des sociaux-conservateurs et exigé six engagements précis du candidat. Hier, Bryan Fischer a qualifié le départ de Richard Grenell de “grande victoire”.