Ce n’est pas un secret pour les lecteurs cultivés des Nouvelles de France et des blogues de la “réacosphère” : le grand patronat international, adorateur du Veau d’Or, est immigrationniste – pour faire pression à la baisse sur les salaires des travailleurs “indigènes” –, pour les délocalisations – faire fabriquer au moindre coût dans les pays à bas niveau de vie et de protection sociale, en détruisant le tissu industriel de nos pays –, pour l’abolition des contrôles des flux financiers, apatride et… parfaitement amoral.
À ce dernier égard, un nouvel exemple vient de nous être fourni par l’initiative de 26 magnats du “big business” new yorkais. Les “patrons” de Goldman Sachs, Continental Edison, Thompson Reuters, JP Morgan Investment Bank, Morgan Stanley, Bloomberg L.P. et ejusdem farinæ, ont signé vendredi dernier une « lettre ouverte de dirigeants du monde des affaires sur l’égalité face au mariage ».
Il ne s’agit, ni plus ni moins, que de faire pression sur le législateur de l’État de New York pour qu’il s’aligne” sur la législation du Massachussetts, du Connecticut, de l’Iowa, du Vermont, du New Hampshire et de quelques autres États “éclairés” du monde, afin qu’il vote la légalisation du “mariage” gay, sachant que le gouverneur de l’État, le Démocrate et “catholique” Andrew Cuomo y est favorable : il promulguera donc la loi… à condition qu’elle soit votée.
Pourquoi une telle recommandation qui pourrait sembler incongrue ? Sauf à ne pas voter l’autorisation de tels “mariage”, la ville et l’État de New York seront moins “attractifs” pour les homosexuels qui iront proposer leurs talents ailleurs ! Il est urgent, selon ces magnats, que l’État de New York manifeste enfin « son engagement à créer un environnement créatif, ouvert, sain et équitable dans lequel ont pourra travailler et vivre ». Mais pourra-t-on s’y reproduire ? That’s the question !