Après 14 heures de débat, la chambre basse du Parlement uruguayen a voté par 50 voix contre 49 la légalisation de l’avortement durant les 12 premières semaines de grossesse.
Alors que l’avortement est actuellement permis en Uruguay seulement en cas de viol ou si la vie de la femme est en danger, la proposition de loi permet aux femmes d’avorter, après avoir toutefois consulté un panel de spécialistes (un médecin, un psychologue et un travailleur social) les informant des risques que comporte un tel acte et des alternatives – comme l’adoption du bébé par un autre couple. Les femmes auraient à réfléchir 5 jours avant de prendre leur décision.
Le Sénat doit maintenant confirmer ce vote. En décembre 2011, la chambre haute avait approuvé une version antérieure de ce texte.
Le Président José Mujica (gauche) a déjà prévenu qu’il n’opposerait pas son veto à la légalisation de l’avortement. Une loi similaire avait été débattue et approuvée par le Congrès en 2008, mais le Président Tabaré Vásquez (centre-gauche) avait mis un veto à sa promulgation.
L’Uruguay pourrait donc devenir, après Cuba et le district fédéral de Mexico City, une des seules entités d’Amérique latine a permettre aux femmes d’éliminer leur enfant à naître hors exception (viol, danger pour la vie de la mère, etc.). L’Église catholique est influente dans l’ex-“Suisse de l’Amérique”, comme le rappellent les dépêches d’agences. Les loges maçonniques aussi, oublient-elles d’ajouter…