Les actualités du jour nous présentent la troublante photographie d’un François Hollande drapé dans la bannière verte de l’Arabie Saoudite, laquelle proclame :
« Il n’y a nulle autre divinité qui mérite d’être adorée si ce n’est Allah, et Mahomet est son prophète. »
Son voisin de gauche l’empoigne pour lui faire lever le cimeterre en même temps que lui. Le cliché d’un Président de la République dans une fantasia de bédouins du désert pourrait prêter à sourire et relever du tourisme diplomatique. Mais nous ne sommes plus au temps d’OSS 117 et du Président René Coty. Les bédouins ne gardent plus les chèvres dans le désert : ils sont devenus milliardaires et entendent bien influencer la partie qui se joue, de leur point de vue, entre Dar al-Islam et Dar al-Harb. Le Dar al-Harb, le domaine de la conquête par le prosélytisme ou … la guerre, c’est selon le rapport de force.
L’Occident a toujours conçu une grande fascination pour l’Orient, ses subtilités et ses dorures, depuis Darius jusqu’au « Grand Orient » de la franc-maçonnerie. Ce goût pour les civilisations orientales et leurs cultures, nos dirigeants doivent le cultiver pour représenter la France dans le monde. Mais depuis quelques années, il évolue vers une sorte de fétichisme pour les richesses et les mystères. L’influence grandissante de ces émirs du pétrole a largement dépassé les investissements boursiers ou immobiliers pour jouer les sponsors du « Printemps arabe ». Lequel a reçu la bénédiction démocratique de l’Occident laïc. Ce printemps qui est devenu un automne de la laïcité et du nationalisme arabe dans le Dar al-Islam, le « domaine de la soumission à Dieu » ; le monde musulman ou désormais s’applique presque partout la charia.
“Par la grâce conjointe du Qatar et de la République française, le jeune des cités a le choix entre ouvrir un kebab ou partir pour le djihad.”
Alors en voyant cette photo, on pourrait se demander : la visite de François Hollande, c’est open bar pour l’islam en échange de contrats dans la défense, l’énergie, les transports ? Le deal, c’est un contrat de 20 ans contre une islamisation no limit d’une partie de la population française ? Le béat va dire que ces contrats vont créer des richesses pour le pays et que la religion musulmane peut toujours être limitée ou s’abjurer. Double faute : les contrats locaux génèrent des emplois locaux et des impôts locaux… mais des bénéfices globaux pour les actionnaires. Quant aux musulmans de France, ils semblent plutôt sur le chemin de la charia que de l’abjuration. Alors entre dividendes et islamisation, que choisir lorsqu’on est au capital de Veolia ou Areva ? Quoiqu’il en soit, le plombier ou le boulanger du coin, lui, le contrat d’Areva il n’en verra pas la couleur…
Pour illustrer plus finement la question, un exemple vécu permettra à chacun de se forger son intime conviction et d’en juger. Le Qatar, petit état voisin et rival de l’Arabie Saoudite, poursuit les mêmes buts que l’Arabie Saoudite, ceux de l’investissement financier et du rayonnement de l’islam sunnite. Le Qatar tout comme l’Arabie Saoudite n’ayant pas la prétention de l’arme nucléaire et n’ayant pas de problème existentiel avec Israël, il a table ouverte dans toutes les représentations diplomatiques occidentales. Il peut livrer conseillers militaires, armes et munitions dans à peu près toutes les guérillas sunnites en activité dans le monde. C’est ainsi que le Qatar créa conjointement avec la Caisse des Dépôts et Consignations (qui gère l’argent des notaires) un fonds d’investissement. Un fonds qui a un objet social totalement discriminatoire puisque exclusivement réservé… aux banlieues. Insupportable quand on sait que le niveau de vie en banlieue parisienne est supérieur à celui de toutes les communes rurales française. Regardez la valeur d’un appartement à Argenteuil et comparez avec une petite commune de Bretagne. L’argent du Qatar mélangé à celui des successions rurales françaises déversé en banlieue. La gestion de ce fonds était placée sous la supervision de la maîtresse du Directeur des Affaires Stratégiques du Quai d’Orsay. Ce haut fonctionnaire veille sur la non prolifération de l’armement nucléaire et contrôle le commerce d’armements vers les pays en guerre… Du fait de sa situation personnelle, il se trouvait dans un conflit d’intérêts évident. Alors, le deal, c’était fric dans les banlieues contre kalach pour le djihad en Libye et en Syrie ? Qu’importe, dans la continuité de ce poste, il été nommé à l’été 2013 ambassadeur de France… en Israël. Sans doute fallait-il désigner pour ce poste un connaisseur de ces dossiers afin de rassurer Israël.
Par la grâce conjointe du Qatar et de la République française, le jeune des cités a le choix entre ouvrir un kebab ou partir pour le djihad. Dans les deux cas, le Qatar finance, la République donne sa bénédiction et, avantage non négligeable par les temps qui courent, dégrève d’impôt. Ainsi le jeune Merah s’il n’avait choisi le djihad aurait pu ouvrir un bar à chicha à Toulouse dès son retour du Pakistan… Et épargner la vie des écoliers juifs. Au fait, qu’en pense Israël, M. L’ambassadeur ?
Pendant ce temps, le jeune Breton, lui, aura l’écotaxe, le permis à points, et aucune puissance étrangère ne subventionnera sa crêperie ni sa guérilla indépendantiste… Il peut toujours mettre un bonnet rouge et souffler dans un biniou : puisqu’on vous dit qu’on s’en fout !
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