Il y a quelques jours, le dénommé Maxime de La Devèse a publié un article dans lequel il exprime son opposition au Jour de Colère organisé le 26 janvier prochain à Paris. Indépendamment du fait d’utiliser un pseudonyme qui ne trompe personne, cet individu retombe une fois encore dans les erreurs qui ont déjà couté cher à LMPT par le passé.
Qui se cache derrière Maxime de La Devèse ?
L’auteur utilise un pseudonyme encore inconnu pour écrire son article. Cependant, de nombreux points permettent d’avoir de fortes présomptions sur son identité.
– “Pressions à la limite du chantage ; par exemple, sur tel responsable qui a été sommé de donner les fichiers”. Indépendamment d’accusations que rien ne vient prouver, l’auteur semble faire partie de la petite minorité de responsables LMPT qui refusent de soutenir le Jour de Colère.
– “Les organisateurs de la Marche pour la Vie du 19 janvier n’ont pas eu cette délicatesse”. L’auteur semble vouloir ménager des gens avec qui il a sans doute travaillé par le passé. À tout hasard, pour l’organisation du service d’ordre.
– “Le professionnalisme avec lequel ont été organisées ces manifestations a fait l’unanimité.”, “l’interposition d’un service d’ordre exemplaire”. L’auteur semble avoir joué un rôle clé à ce niveau, justifiant ce tressage de couronnes en or massif.
– “En France l’art du maintien de l’ordre a atteint des raffinements enviés dans le monde entier.” L’auteur a sans doute notoirement de nombreux amis dans le milieu, en particulier chez les RG. L’auteur souhaite sans doute les rejoindre plus tard, à tout hasard en passant le concours de commissaire de police.
– Enfin, l’auteur n’en est probablement pas à son coup d’essai quand il s’agit de tacler les concurrents de sa firme sur son marché, lors de manifestations ayant eu lieu fin juin et mi-septembre dernier par exemple.
La prochaine fois que l’auteur souhaitera publier un communiqué anonyme, on ne saurait trop lui conseiller d’être un peu plus discret.
La quantité n’est pas la qualité
“Dans un questionnaire auprès de 40 000 participants, la bonne tenue des cortèges et de l’organisation ont été plébiscités à 95%”, déclare “Maxime”, apparemment sans mesurer la niaiserie de ses propos. Imagine-t-on la CGT poser ce genre de question à ses adhérents ? Je ne reviens pas sur les propos dithyrambiques concernant « le professionnalisme avec lequel ont été organisées ces manifestations », ânonné ad nauseam à longueur d’article. Personne ne conteste la très grande compétence de l’auteur pour organiser des cathos-pride à Paris assurées tous risques façon tours-operators pour CSP+. Mais les faits ont montré que l’exhibition de sa politesse n’est pas la condition du succès d’un mouvement de contestation. Contrairement au plan électoral où c’est le nombre qui compte, sur un plan militant, c’est la foi qui fait la différence. Dans le combat culturel, dix militants convaincus l’emportent toujours sur cent personnes cherchant à se faire apprécier. Le ratio est encore plus important si l’on considère l’exemple offert par les quelques dizaines de milliers de Bonnets rouges.
Entendons-nous bien : il ne s’agit pas d’appeler à la violence, ce qui serait effectivement contre-productif, mais à la force, selon une distinction clairement établie. De l’ambiance festive des manifestations passées, il ne s’agit pas de verser dans un romantisme qui par nature mène au désastre, mais d’assumer dès à présent le caractère tragique de notre situation. Et ses conséquences possibles.
Assumer l’opprobre politique
La Manif pour Tous se défend de toute récupération politique. Mais que penser d’un mouvement qui accueille à tour de bras les responsables UMP à son université d’été de Septembre dernier, tout en en excluant manu militari l’ex-député Christian Vanneste qui a le malheur d’être favorable à des alliances UMP-FN ? Que penser d’un mouvement qui donne la parole à l’ex-ministre UMP Valérie Pécresse lors de la dernière manifestation à Versailles, tout en à la refusant au candidat FN à la mairie François Simeoni malgré le fait qu’il ait signé la charte LMPT pour les municipales ? Que penser du fait que certains cadres de LMPT ayant rejoint l’UMP via le mouvement Sens Commun éprouvent le besoin de qualifier le FN de « parti païen », à rebours du mouvement de décrétinisation de l’image des catholiques dans l’opinion ?
Comme l’a rappelé la blogueuse Gabrielle Cluzel, la principale faiblesse de LMPT reste la tentation de notabilisation de ses cadres, en particulier via les réseaux UMP. Le fait que les organisateurs du Jour de Colère ne soient pas intégralement issus de ceux-ci n’est un secret pour personne. Mais le fait est que la base LMPT, à cheval sur l’UMP et le FN, n’admettrait pas que le mouvement cède dans les faits à un politiquement correct qu’il dit combattre dans les discours.
Conclusion : assumer la colère
Comme le montrent de nombreux indicateurs, la colère est en train de monter en France, et cela ne fait que commencer. Face à cette réalité, les responsables de mouvements politiques au sens large n’auront que deux options : assumer, revendiquer et orienter cette colère, ou se laisser engloutir par elle.
Face à la tolérance larvée et à la culpabilisation pleurnicharde de nos ennemis, opposons la Force de notre Sainte Colère. Elle sera l’antidote permettant de dissoudre la moraline qu’ils ont injecté depuis des décennies dans l’âme du peuple de France. Elle sera le vecteur permettant de diffuser le mépris de cette droite professionnelle, réduite selon le mot de Philippe Muray à une “petite gauche de confort”, ne rêvant que de sécurité et de croissance économique. Elle sera l’Eau Vive donnant aux plus craintifs le courage d’assumer d’être ce qu’ils sont.
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