Finalement, la vie est pleine de mystères et ce ne sont – malheureusement – pas toujours ceux-là qui font les gros titres de l’actualité. C’est dommage tant les enquêtes sur ces mystères seraient très probablement passionnantes et aboutiraient à fournir bien des informations pertinentes à un public avide dans ces périodes trop remplies de « fake news » et autres complots crapoteux.
Prenez par exemple les vaccins et les contaminations : les études s’accumulent et montrent que cette mesure préventive présentée comme l’unique voie de salut pour l’actuelle pandémie… ne permet pas d’observer de lien entre contamination et taux de vaccination.
On comprend dès lors assez mal toute velléité d’une stratégie zéro-covid dans ce contexte, et encore plus mal l’idée devenue complètement idiote de soutenir mordicus un pass sanitaire qui, en définitive, ne garantit rien d’autre que l’obéissance aveugle du porteur. La pudeur des médias à évoquer l’inutilité du pass est clairement mystérieuse, tout comme leur timidité à rappeler que vacciné ou non, on peut être infecté et distribuer du virus dans les mêmes proportions…
Un autre mystère qui ne semble guère préoccuper la presse grand public est l’étonnante occurrence récente de certaines pathologies dans les populations jeunes du monde occidental.
Ainsi, sur les derniers mois, un fan du ballon rond a constaté quelques événements s’accumulant suffisamment bizarrement pour qu’il en compile une liste que je vous livre ici.
Un joueur de football du JSG (Hoher Hagen) de 17 ans doit être réanimé pendant le match à Hannoversch Münden, un joueur de l’ASV Baden s’évanouit sur le terrain et doit être réanimé en Basse-Autriche, un autre, Marvin Schumann, doit être réanimé après un arrêt cardiaque à Gifhorn, l’arbitre assistant lors d’un match de Kreisliga Augsburg à Emersacker s’évanouit avec des problèmes cardiaques, le footballeur Dylan Rich, 17 ans, qui meurt d’une crise cardiaque pendant un match en Angleterre, Kingsley Coman (25 ans) du FC Bayern München subit une opération cardiaque après une arythmie, un footballeur du FC Nantes (19 ans) subit un arrêt cardiaque en entraînement, le coach Dirk Splitsteser de SG Traktor Divitz s’évanouit mort sur le bord du terrain, Rune Coghe (18 ans) du club Eendracht Hooglede (en Belgique) subit une crise cardiaque pendant le match, pendant le match de qualification pour la Coupe du Monde féminine entre l’Allemagne et la Serbie à Chemnitz, une footballeuse anglaise doit être emmenée hors du terrain avec des problèmes cardiaques, Dietmar Gladow, le manager de l’équipe de Thalheim (Bitterfeld) subit une crise cardiaque mortelle avant le match, le coach de football Antonello Campo âgé de 53 ans s’évanouit et meurt en Sicile alors qu’il s’entraînait avec son équipe de jeunes, Anil Usta de la VfB Schwelm (Ennepetal) s’effondre sur le terrain suite à des problèmes cardiaques, Dimitri Liénard du FC Strasbourg s’évanouit avec des problèmes cardiaques pendant un match de Ligue 1, Diego Ferchaud (16 ans) de l’ASPTT Caen subit un arrêt cardiaque lors d’un match à Saint-Lô, Frédéric Lartillot, dans l’Ain, succombe à une crise cardiaque dans sa loge après un match amical, le footballeur belge Jente Van Genechten (25 ans) subit un arrêt cardiaque au cours d’un match de Coupe, le footballeur amateur belge Jens De Smet (27) de Maldegem subit une crise cardiaque et meurt à l’hôpital, un joueur de football de 13 ans du club Janus Nova de Saccolongo (Italie) s’évanouit sur la pelouse avec un arrêt cardiaque, Andrea Astolfi, directeur sportif de Calcio Orsago (Italie) subit une crise cardiaque et meurt à l’âge de 45 ans, Abou Ali (22 ans) footballeur danois, s’effondre lors d’un match, Samuel Kalu s’effondre après la sixième minute d’un match dans le stade Vélodrome, Fabrice N’Sakala (31 ans) s’effondre à la 70ème minute, …
Manifestement, le football occidental n’a jamais été aussi intensif et autant poussé des hommes et des femmes pourtant jeunes dans leur retranchements. Nouvelle drogue des terrains de foot, désir d’une performance toujours plus grande, surmédiatisation soudaine de phénomènes banals ? Allez savoir ! Toujours est-il qu’on est, pour ces footballeurs, quelque peu assez au-dessus de l’occurrence normale de 2 cas pour 100.000 et qu’il conviendrait peut-être que certains s’emparent du sujet.
Du reste, on ne peut s’empêcher de noter que ces pathologies cardiaques se remarquent aussi dans d’autres sports, eux aussi touchés par cette épidémie de myocardites et autres maladies du muscle cardiaque : Francis Perron, joueur de football américain au Canada, décède d’un arrêt cardiaque. Avi Barot, un joueur de criquet, est subitement décédé à 29 ans…
Pour des jeunes en bonne santé, on s’interroge d’autant plus que, normalement, la crise cardiaque n’est pas à proprement parler ni une préoccupation ni un risque sévère. Ce qui n’empêche pas de trouver des cas étonnants de ces pathologies spécifiques y compris chez des adolescents (ici, ici, ici, ici, ici).
Bien évidemment, tout ceci n’est qu’anecdotique : même si, les dates le montrent, le regroupement de ces événements sur un nombre restreint de semaines et sur une population relativement étroite (les jeunes sportifs) peut laisser croire à une étrange vague de problèmes cardiaques dans la population, l’accumulation de ces coupures de presse ne peut pas constituer un signal statistique quelconque. Cependant, cette triste loi des séries prend une autre tournure lorsqu’on se penche un peu sur les données de mortalités (toutes causes) de différents pays.
C’est pratique, ces données existent au niveau européen ou américain et permettent de comparer différentes années. Pour l’Europe, c’est Euromomo qui s’y colle et les petites courbes obtenues donnent ceci :
Aux États-Unis, les données proviennent du CDC et de l’US Census et sont disponibles ici ce qui permet, en choisissant les mêmes rangs d’âges que ci-dessus, d’obtenir les courbes suivantes :
Si l’on doit dégager quelque chose des courbes précédentes, c’est que 2021 ne sera décidément pas une année de retour à la normale : manifestement, alors que nous disposons d’une solution pour endiguer le virus et protéger les populations, alors que les urgences ne sont plus pleines, cela ne se traduit pas par une moindre mortalité, au contraire. Alors que 2020 marquait l’année de la pandémie de Coronavirus, que la population était donc « naïve » immunitairement parlant, qu’il n’existait – nous a-t-on expliqué partout – aucun traitement, et que personne n’avait alors la chance de disposer d’un vaccin, l’excès de mortalité observée n’est malgré tout pas parvenu à dépasser l’excès de mortalité de 2021.
C’est étrange.
On pourra peut-être expliquer une partie de la surmortalité observée en 2021, dans les tranches de 20 à 60 ans, par le résultat néfaste des mauvaises prises en charges médicales et des pertes de chances que l’année 2020 aura provoquées. Après tout, peut-être le manque d’entraînement et d’activités sportives en 2020 explique l’observation quelque peu inhabituelle des maladies cardiaques diverses chez les sportifs jeunes de tous niveaux en 2021…
Il sera intéressant de voir si cette explication couvre aussi les excès de décès dans les tranches d’âges supérieures… Ou plutôt, leur absence :
Vraiment, c’est une situation étrange.
On regrettera que ces observations n’intéressent pas plus de monde.
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