Cinq consonnes et trois voyelles: c’est l’affaire de la présidentielle. Depuis plusieurs jours et la publication, mi-mars, d’un rapport sénatorial accablant sur le rôle des conseils privés dans les décisions de l’Etat, le cabinet américain McKinsey est au cœur de l’actualité. Selon les sénateurs, il aurait joué un rôle prépondérant dans la gestion de la crise sanitaire aux côtés du gouvernement, avec des résultats pas forcément remarqués. Pire encore, la firme n’aurait pas payé ses impôts en France au cours des dix dernières années grâce à “un exemple caricatural d’optimisation fiscale”, selon les mots de la commission d’enquête. Plus globalement, les élus du Palais Bourbon estiment à un milliard d’euros l’enveloppe allouée par le gouvernement à ces conseils en tous genre (pas uniquement McKinsey.) Un chiffre en hausse, selon eux. Il s’agit d’un “putsch progressif, presque rampant, sans effusion de sang” mais qui “a changé la France” de l’intérieur résume également le livre-enquête des journalistes de L’Obs Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre publié en février dernier :