Depuis quelques jours circulent sur la toile les rumeurs les plus folles. Plusieurs d’entre elles ont déjà été dénoncées à juste titre par nos vigilants collègues journalistes, mais la plus insensée de toute semble leur avoir échappé. L’ultra-droite catholique prétend en effet que le gouvernement français aurait fait voter par un parlement réduit au rôle de chambre d’enregistrement, un texte de loi ouvrant le mariage à des personnes de même sexe et qu’il manigancerait d’autoriser par exemple deux hommes à payer une femme pour la convaincre de concevoir et de porter un enfant qu’elle leur céderait au terme de la grossesse ! Pour reprendre l’expression de Jean-François Copé, on est largement au-delà « des frontières de l’absurde » et pourtant, aussi inimaginable que cela puisse paraitre, le nombre de gogos et d’extrémistes qui gobent ce genre d’informations est considérable. Le plus extraordinaire, c’est qu’ils prétendent que des initiatives comparables ont été prises ou sont en voie d’être prises dans des contrées aussi éloignées que les États-Unis, l’Espagne, l’Argentine, l’Australie et même Taïwan ! Imaginer un seul instant que le lobby ultra-minoritaire des LGBT soit en mesure d’imposer son idéologie à autant de pays démocratiques en même temps, ce n’est même plus du complotisme, c’est de la folie furieuse !
Mais ne perdons pas de temps en moquerie. Prenons le petit peuple tel qu’il est et parlons lui avec le plus de pédagogie possible comme le font nos collègues de la presse subventionnée et de l’ORTF. Pour nous en tenir aux rumeurs les plus actuelles, répétons avec force quelques vérités :
> François Hollande est bien trop occupé par le service de l’intérêt général pour trouver le temps d’aller faire des escapades en scooter : il suffit d’essayer de s’imaginer la scène pour comprendre que c’est un hoax.
> Compte tenu du scandale que fut l’affaire de l’EPAD, aucun élu socialiste ne se risque à favoriser un de ses proches.
> Lorsque la justice française prononce une peine, elle veille à son application. Elle condamne les délinquants en fonction des actes commis ; jamais pour des paroles prononcées ou pour une présomption d’opinion déviante.
> Le ministre de l’intérieur ne mobilise pas toutes ses forces pour encadrer des manifestations pacifiques ou verbaliser les automobilistes. Il a le sens des priorités quand même !
> Le ministre de l’intérieur ne souffre pas de troubles psychiatriques : il suffit au demeurant d’analyser la structure parfaitement rationnelle, la tonalité posée et la gestuelle harmonieuse de ses discours pour s’en convaincre.
> La théorie du genre, Vincent Peillon et Najat Vallaud-Belkacem n’existent pas.
51 Comments
Comments are closed.