La vente d’esclaves en Libye a choqué l’opinion publique. On accuse comme d’habitude les Occidentaux et les Européens de ce « crime contre l’Humanité ». La théorie « victimaire » qui appelle à la repentance unilatérale de l’Occident insiste sur le rôle de la France dans le renversement du Colonel Kadhafi. Elle se fait plus discrète sur le fait que les trafiquants se situent dans une tradition qui n’est ni européenne, ni chrétienne. Mais M. Macron avait déjà souligné son adhésion à cette idéologie en osant évoquer en Algérie la colonisation comme un « crime contre l’Humanité », au mépris des centaines de milliers de Pieds-Noirs, de leurs descendants, des musulmans qui avaient choisi la France et que l’on a sacrifiés. Ils avaient participé à la construction de ce pays et en ont été chassés en perdant tout, et parfois la vie. Comme le regretté Jacques Marseille l’avait établi, la colonisation française a été une très mauvaise affaire pour notre pays qui l’a engagée pour compenser son affaiblissement en Europe face à l’Allemagne. Elle a au contraire bénéficié aux colonisés, sur le plan médical, par exemple. L’Afrique du Nord et celle de l’Ouest n’étaient pas riches et constituaient, au-delà des rives méditerranéennes, une collection de semi-déserts autour du Sahara ; la majorité de la population y était musulmane. L’Afrique centrale était isolée, essentiellement tribale, et totalement dépourvue d’infrastructures. L’esclavage y était endémique. C’est Pierre Savorgnan de Brazza, un Français d’adoption, qui y a mis fin au Congo dans les années 1880. La capitale s’appelle toujours Brazzaville à sa mémoire.
Mais il est « politiquement correct » de dire que les malheurs de l’Afrique sont dus à la colonisation européenne, alors que celle-ci a cessé entre la fin des années 1950 (Ghana 1957) et 1980 ( Zimbabwe). Entre deux et quatre générations de dirigeants locaux s’y sont succédé. Quand on voit la rapidité du développement de certains pays, comme le Japon au XIXe siècle, sous l’ère Meiji, ou la différence dans les résultats des pays africains selon la qualité de la gouvernance, les décennies passées soulignent combien la colonisation est une excuse mensongère pour justifier les difficultés du continent. L’événement que constitue la démission du lamentable Robert Mugabe (93) en est l’implacable démonstration. La Rhodésie du Sud, comme la plupart des colonies britanniques, n’était pas pauvre. Située entre l’Afrique du Sud, développée par les Boers, et l’Afrique Centrale, avec la Zambie et le Congo-Kinshasa, elle possède un sous-sol où abondent les richesses minières. Elle a surtout été le grenier à blé de cette vaste région. Son agriculture prospère était générée par l’activité de quelques milliers de fermiers d’origine européenne qui exploitaient avec compétence 45 % des terres les plus fertiles. Il y avait une minorité blanche de 250 000 personnes. C’est elle qui a dirigé le pays jusqu’à la fin des années 1970, allant jusqu’à proclamer en 1965 une indépendance, qui n’a pas été reconnue. Isolée par la communauté internationale, lâchée par l’Afrique du Sud, en butte à une rébellion marxiste facilitée par l’abandon des deux colonies portugaises de l’Angola et du Mozambique et l’action du bloc soviétique, elle a été contrainte d’accepter l’accession au pouvoir des rebelles par le biais des accords de Lancaster House, patronnés par le Royaume-Uni. Le courageux Premier Ministre Ian Smith laissait donc le pouvoir à ses adversaires, et notamment à Robert Mugabe, mais continuait à participer à la vie politique du pays. Au début, la transition fut douce. Les blancs, toujours représentés au Parlement, demeurèrent dans le pays, assurant le maintien d’une économie prospère. Mais la situation dégénéra avec l’affrontement entre les Shonas, l’ethnie majoritaire de Mugabe et les Ndébélés de Joshua Nkomo. La répression fut féroce entre 1983 et 1987 avec 20 000 morts. Celui qui la conduisit n’est autre que le lieutenant et successeur de Mugabe, Emmerson Mnangagwa, surnommé le « crocodile ». Après cette guerre civile « ethnique », pour ne pas dire raciale, le Président Mugabe, ex Premier Ministre, cumula tous les pouvoirs et fit cesser la garantie d’une représentation « blanche » au Parlement.
La dérive dictatoriale, accompagnée d’une gestion calamiteuse et d’une corruption des dirigeants, allait d’étape en étape faire choir cette terre prospère au rang de royaume du Père Ubu ! Afin de calmer les appétits, le dictateur chassa sans indemnisation les 4500 fermiers blancs qui subsistaient. Certains furent assassinés. Les blancs ne sont plus que 40 000 aujourd’hui. L’agriculture s’est effondrée ! En 2016, la production de blé est tombée à 20 000 tonnes, soit 16 fois moins que dans les années 1990. Les investisseurs ont fui le pays. Le Zimbabwe a prêté la main aux guerres atroces du Zaïre- Congo-Kinshasa. Celles-ci ont été la source d’un enrichissement personnel des dirigeants zimbabwéens. Pendant ce temps, la population connaissait une inflation de 231 000 000% et une monnaie totalement dénuée de valeur, au point d’être remplacée par le dollar américain. Il fallait 100 Milliards de dollars zimbabwéens pour acheter un pain en 2008 et un billet de 100 000 Milliards avait été émis ! Le chômage atteint 90% des actifs, et 83 % de la population est sous le seuil de pauvreté. Un habitant sur quatre dépend de l’aide alimentaire sur une terre autrefois exportatrice de denrées agricoles. L’espérance de vie a reculé. On comprend mal qu’avec un bilan aussi désastreux, cet homme soit resté au pouvoir durant 37 ans, certes par tous les moyens, y compris la fraude, l’intimidation et la violence. Pour voiler sa responsabilité dans la catastrophe, Mugabe a utilisé la recette habituelle : glorification de la lutte contre la colonisation, anticolonialisme virulent, racisme anti-blanc ! Son consentement pour quitter le pouvoir a coûté cher : 10 Millions de dollars US plus 150 000 dollars US par mois ! On mesure le scandale dans un pays qu’il a ruiné et où la famine n’est plus inconnue !
Il faut avoir ce triste exemple en tête, ou se souvenir du génocide rwandais, pour se persuader que le racisme non seulement anti-blanc mais interethnique est évidemment présent en Afrique où il atteint parfois un paroxysme totalement inconnu des Européens d’aujourd’hui. Or, comme d’habitude, on fait du racisme un problème européen qu’il est urgent de traiter au profit notamment des migrants qui en seraient victimes. C’est ainsi que des ateliers vont être organisés par le syndicat d’enseignants « Sud ». Les enseignants « blancs » sont interdits dans certains ateliers, mais bien sûr cette discrimination là est positive. La non-mixité n’a « rien à voir » avec le racisme ou la ségrégation !
Ce délire suicidaire doit s’arrêter ! Cette manipulation lexicale grotesque doit être dénoncée ! Il est urgent d’empêcher nos valeurs de devenir folles entre les mains des ennemis de notre civilisation, et de notre pays !