En finir avec les lunettes roses

Jean-Gilles Malliarakis
30 novembre 2015
Latest Update: 28 août 2018 12 h 03 min
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Deux semaines se sont écoulées depuis les horribles attentats du 13 novembre. Deux semaines de deuil, mais aussi d’opérations militaires. Deux semaines de tractations internationales en vue d’une coalition élargie. Deux semaines de recueillement et d’hommages mais aussi deux semaines de communication gouvernementale. Deux semaines de mesures policières mais aussi deux semaines pendant lesquelles Mme Taubira n’a pas pris le temps d’apprendre les paroles de la Marseillaise. Deux semaines de débat feutré entre les trois grandes forces politiques qui se partagent l’opinion.

Pour l’instant, en dépit de certaines évolutions de fait, de glissements de terrain, de drapeaux plus ou moins timidement arborés à nos fenêtres, de gestes un peu plus hardis au sein des institutions musulmanes, on éprouve le sentiment que les idées officielles n’ont guère plus bougé que pendant les dix mois qui nous séparent des attentats, non moins atroces commis en janvier. Commis, doit-on le souligner par les mêmes réseaux. Ceux-ci, on le sait désormais, de façon très claire sont certes adossés à des logistiques et des mots d’ordre venus du Porche Orient ; ils se situent en relation avec la guerre de Syrie ; mais les seuls ressortissants étrangers se révèlent belges, et avec des patronymes et des prénoms dont le non-spécialiste hésite à les situer entre Flandres et Wallonie. (1)

Il s’agit dons bien, pour les titulaires de papiers français, des produits de notre monopole scolaire républicain, laïc et obligatoire où, certes, on ne leur a pas appris un métier mais où on leur a inculqué la haine de la France, l’ignorance de son histoire et le mépris de ses régnicoles.

Pour notre pays, par conséquent, l’heure est venue de penser un peu moins aux larmes et un peu plus au réveil viril des citoyens, de moins regarder le monde avec des lunettes roses et de comprendre clairement où se situe l’ennemi, afin de mieux l’écraser dans sa tanière.

> Jean-Gilles Malliarakis anime le blog L’Insolent.

Apostille :

1. Lire à ce sujet Le Djihadisme comme avatar révolutionnaire

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Balfy , 30 novembre 2015 @ 9 h 03 min
Très bien dit !
Le père la chaise aux Invalides, virtuellement présent entre deux voyages et rencontres aux sommets, nous a paru bien seul !
Entre-temps, discrètement, monsieur Donald Tusk a signé avec le premier ministre turc Davutoglu un engagement de l’Europe de relancer les négociations d’adhésion de la Turquie et de verser à cette dernière 3milliards € pour l’aider à recevoir encore plus de réfugiés ( qu’elle va, comme je connais bien ce pays, s’empresser de faire passer encore plus facilement vers la France puisque l’Allemagne, la Pologne, et tous les pays de l’Est ont fermé leurs frontières ).
Faustine , 30 novembre 2015 @ 9 h 40 min
D’accord avec cet article, bien sûr. Mais cependant, une remarque :
A l’inverse de Taubira qui y est citée, j’aime la France, la vraie, en chair et en os et avec toute sa sève, celle qui plonge ses racines dans la culture gréco-latine et dans la religion judéo-chrétienne….
Et je ne rate pas une occasion de dénoncer les méfaits et l’incurie de cette sinistre femme en tant que Garde des Sceaux.
Cependant, votre article me dévoile un point commun avec elle : je déteste les paroles de la Marseillaise et je n’ai aucune envie de les apprendre par cœur : ma famille a tellement souffert de la Terreur (en Vendée), que les paroles de cet hymne, issues de la barbarie la plus sanglante qu’il rappelle comme des exploits glorieux, ne passent pas.
J’aime bien sa musique en revanche et la fredonne, mais jamais je ne le chanterai.
On peut comprendre que d’autres aient ce rejet. Moi, je le comprends… même si la personne visée est un vrai cauchemar.
Pascal , 30 novembre 2015 @ 10 h 03 min
L’école n’a jamais été obligatoire, c’est l’instruction qui l’est Monsieur Malliarakis. En outre l’école n’est plus laïque ni républicaine depuis belle lurette. Quant à votre antienne de vouloir par aveuglement idéologique assimiler le jihadisme à un avatar révolutionnaire, les islamistes et leurs idiots utiles vous disent merci !
André , 30 novembre 2015 @ 10 h 38 min
Les écoles sont judéo-maçonniques. Maintenant je comprends pourquoi je ne fus scolarisé, je ne suis pas contaminé et cela me donne le pouvoir de plonger mon regard vers l’avenir et les français avec leur cerceau asphyxié, ne peuvent pas comprendre. Aimez vos ennemis, apprenez à comprendre ces paroles et vous découvrirez pourquoi j’aime mes arabes. Ne soyez pas comme les pieds noirs qui ont pris la fuite en 1962, qui n’ont que la haine au ventre et qui sont contagieux. Voilà la raison pour laquelle les travaux de Charles De Gaulle ont été détruits. Souvenez-vous de ma parole, le moment venu vous serez seul face à votre destin. Il n’y aura ni police, ni gendarmerie, ni armée ils seront collabos…… Des gendarmes ont passé en audition pendant quatre heures en se relayant, un religieux inoffensif….. En vérité je vous le redis, j’ai des arabes qui ont certainement plus d’honneur que des français de souche………… Vous me chercherez, mais vous ne me trouverez pas.
jsg , 30 novembre 2015 @ 10 h 46 min
“…on leur a inculqué la haine de la France, l’ignorance de son histoire et le mépris de ses régnicoles…”

Ah, j’adore et, surtout le terme régnicole, qui est plus précis, moins ‘rural’ ou forestier que le “de souche”.
Aller chercher un terme juridique du 17ème, fallait le faire !
bravo.
JSG, un régnicole sans complexe !
Clément , 30 novembre 2015 @ 11 h 53 min
Ma chère madame,

La terreur et surtout celle de Vendée, fut postérieure à la Marseillaise qui fut à l’origine “le chant de guerre de l’armée du Rhin”.

Si les colonnes infernales la chantèrent, peut-être, les armées françaises à Austerlitz aussi, et bien d’autres après celles-ci. Elle a du être entonnée à Dien Bien Phu et le fut aussi à Verdun.

Nous l’avons chantée à tue-tête, et même à “tue-les-traîtres” dans les rues d’Alger et d’Oran en tentant de sauver notre province.

Comme le disait Lamartine du drapeau tricolore que d’aucuns voulaient remplacer par le drapeau rouge en 1848, la Marseillaise à fait le tour du monde avec les étendards français, et vous n’y pouvez rien.

Elle me donne encore la chair de poule, ce qu’aucun autre hymne n’a le pouvoir de faire, à part bien sûr “les africains”.

La France ne s’est pas arrêtée de vivre en 1793, et les paroles guerrières sont les seules qui permettent à un soldat de se faire tuer et de tuer avant cela.

Votre réaction fait partie de l’effet lunettes roses dont parle l’auteur.
Faustine , 30 novembre 2015 @ 12 h 17 min
Il n’empêche, malgré tous vos arguments, que ça reste un chant barbare, né dans le sang et l’iniquité.
On n’a donc le droit d’en détester les paroles de haine, même si des personnes comme vous y puisent curieusement honneur et courage.
Et ce n’est pas chausser des lunettes roses, mais reconnaître la part de ténèbres non expurgée encore tapie en nous, depuis la révolution, dont beaucoup de nos “zélites” d’ailleurs se disent les fils spirituels, (notamment tous les franc-macs !), et “vivre ensemble” ou pas, je refuse de m’associer à leur idéologie mensongère et mortifère, dont cet hymne est le porte-drapeau.