Pourquoi je n’ai pas signé le manifeste des 343 salauds pour la prostitution

Eric Martin
30 octobre 2013
Latest Update: 28 août 2018 10 h 06 min
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Déjà, disons-le de suite, je n’ai pas été sollicité par ses initiateurs.

Ensuite, et c’est très personnel, je suis fatigué de voir la droite singer la gauche. On me répondra avec justesse qu’une partie des signataires sont de gauche et, donc, ne singent rien du tout. Étant opposé à l’avortement comme à sa légalisation, la référence au manifeste des 343 salopes me déplaît fortement. Ces deux manifestes ont d’ailleurs un point commun : la prostituée comme l’enfant, c’est le corps d’autrui.

La modernité comme excuse. Sur le fond, je pense qu’aller voir une prostituée n’est plus justifiable comme autrefois, où les mariages arrangés par les parents pouvaient créer une misère affective réelle, où la pudibonderie et le jansénisme étaient un fléau sociétal peut-être équivalent à (et, par le jeu du fameux balancier, cause de) la perte des repères moraux actuelle. Aller voir une prostituée il y a cent ans n’était pas excusable mais sans doute, dans certains cas, explicable. Aujourd’hui, les hommes et les femmes se choisissent librement et ils disposent du temps qu’ils souhaitent pour cela. La prostitution aurait donc dû disparaître. Sans doute la soi-disant libération sexuelle (qui confine à l’obsession) et le déracinement l’ont-ils en fait sauvée, avec ce qu’ils créent comme solitude. Les premiers clients de prostituées sont aujourd’hui les 20-34 ans, les mêmes que touche le fléau du célibat contraint, et selon une enquête du Nid, 65% des clients de prostituées sont célibataires. Il faut y ajouter les clients immigrés qui vivent loin de leur moitié restée au pays avec les enfants, ainsi que le montrent les nombreuses femmes sur le trottoir à Belleville, par exemple.

Touche pas à la famille ! Un petit tour sur le blog “Paroles de clients”, où sont compilés des témoignages de clients, montre à quel point la prostitution chosifie la femme et animalise l’homme. De mon point de vue, ni l’une ni l’autre n’en ressortent grandis. Aussi, je pense que le vrai débat n’est pas “pour ou contre la prostitution” mais “comment réduire le recours à la prostitution”. La capacité à s’engager, l’alliance féconde (pas forcément comme on le souhaiterait) et durable d’un homme et d’une femme, l’arrivée d’enfants si Dame nature veut et/ou l’engagement au service d’autrui et la transmission des valeurs, voilà une arme décisive contre la prostitution, qui ne stigmatise personne, ni les clients ni les femmes. Malheureusement, avec la dénaturation du mariage et l’instauration d’un droit à l’enfant, le gouvernement Ayrault abîme un peu plus la famille tandis que les ministres sont tous favorables à la pseudo-libération/vraie obsession sexuelle et invariablement pro-déracinement. Cela rend d’autant moins crédible la position abolitionniste dont ils se réclament. Ne dit-on pas que “Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes” ?

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monhugo , 31 octobre 2013 @ 16 h 27 min
La “cougar” est la femme mûre qui aime les jeunes hommes. Mais pour que la combinaison tienne, il faut :
a) que la femme soit bien entretenue physiquement,
b) qu’elle ait des attraits “économiques” en prime.
La société ne trouve rien à redire à un monsieur d’âge mûr (voire très mûr) en couple avec une “jeunette” (majeure), un monsieur qui peut être ventripotent (et autres imperfections physiques). Alors que la “cougar” est mal vue encore, et qu’elle n’ait éligible aux amours à âges décalés que si très soignée à l’apparence.
Encore de vilaines inégalités H/F !
Jean Dutrueil , 31 octobre 2013 @ 16 h 34 min
Cher Pakardo,

Dans le paganisme antique, comme dans l’hindouisme, taoïsme ou shintoïsme, la Force est une valeur sacrée.

Par conséquent un État qui ne défend pas son peuple contre l’invasion migratoire est totalement illégitime, et le peuple a le devoir de se révolter contre cette illégitimité.

A l’inverse dans le christianisme la Force est honnie (sauf en matière de confession de foi, ce qui permet tous les fanatismes “Celui qui n’est pas avec moi et contre moi” dis le Christ), il faut aimer son prochain comme soi-même alors que dans le paganisme charité bien ordonnée commence par soi-même, tendre l’autre joue et aimer ses ennemis…

Résultat les États chrétiens ou anciennement chrétiens se font envahir car ils récusent la Force.

De plus dans le christianisme il n’y a plus de peuples ni de races.

En effet le plus important des apôtres, Saint Paul, explique “qu’il n’y a plus de Juif ni de Grecs (dans le sens de race) ni d’hommes ni femmes mais nous sommes tous Un en Christ.

Résultat il n’est pas étonnant que l’Occident trimbale le multiculturalisme tel un handicap depuis des siècles déstabilisant tous les peuples du sud dans un premier temps puis en faisant envahir dans une second temps.

Dans le paganisme la diversité -et donc celle des races- est sacrée, résultat le Japon et la Chine rentrent unis racialement dans la mondialisation et cette dernière dépasse les US toujours plus engloutis dans l’invasion migratoire; l’Inde a su garder un certain équilibre en instituant les castes c’est à dire le développement séparé des races, respectant leur systèmes culturels et politico-sociétales spécifiques…

Nous passons aux yeux des asiatiques pour des dégénérés refusant le réel et ils ont raison…

Bien à vous
monhugo , 31 octobre 2013 @ 16 h 36 min
Les MST ne se transmettraient que par le trottoir ? Vraiment ?
Les “filles” d’avant-guerre, en “maisons”, étaient suivies médicalement. La prostitution d’aujourd’hui, en France, n’a pas ces précautions prophylactiques, c’est vrai. Mais le vagabondage sexuel, la norme dans nos sociétés occidentales, qui n’a aucun rapport avec l’amour tarifé, me paraît une cause plus évidente de la recrudescence des “coups de pied de Vénus”.
Tom Joad , 31 octobre 2013 @ 17 h 49 min
En réponse à Jean Dutrueil;

Je ne suis pas certain que tailler à coups de serpe 2000 ans d’histoire de la sexualité en Occident, en usant des pires poncifs anti-chrétiens chers au courant néo-païen en vogue dans les milieux identitaires, soit vraiment nécessaire quand il suffirait d’admettre votre penchant pour les relations adultérines et/ou tarifées.

Et soi dit en passant, je n’ai jamais entendu mon oncle, chauffeur-routier de son état, se réfugier derrière les valeurs “apolliniennes-féminines” ou “dionysiaques-masculines” pour justifier le fait qu’il se tapait des putes sur les aires d’autoroutes !

D’autant qu’un semblant de vernis culturel, typiquement post-moderne, ne saurait dissimuler la méconnaissance évidente des questions que vous prétendez aborder, tant les erreurs, approximations et contre-sens historiques sont légions dans vos propos; le pire étant sans doute la candeur et la naïveté avec laquelle vous dépeignez un paganisme dont vous vous réclamez pourtant .

La seule lecture de “La Cité antique” de Fustel de Coulange, vous aurait sans doute éviter de nous asséner une vision du monde païen aussi lacunaire et, sinon niaise, pour le moins idéalisée.

Quant à votre vision du christianisme, elle est à ce point caricaturale que je ne saurai vous donner de conseil, sinon celui d’essayer de le découvrir autrement que par les idéologues de l’athéisme qui hantent nos médias.

Ces nécessaires remarques étant posés, je ne saurai vous reprocher en revanche de vouloir développer votre “dose hormonale” (sic) comme bon vous semble, surtout si une amie infirmière britannique vous a conseillé de le faire ! Car si votre viril ego doit s’en trouver rasséréné, pourquoi devrais-je vous priver du droit de tromper la confiance d’une épouse quand cela vous chante? Et à quel titre pourrais-je vous reprocher vos conquêtes féminines ou le recours à des passes tarifées?

D’ailleurs, comme vous, je conviendrais presque que si ces affreux marchands de chair fraîche d’Afrique ou d’Europe de l’Est avaient le bon goût de ne pas exister, nous verrions bientôt se profiler le ” meilleur des mondes”; car selon la logique libérale-libertaire bien comprise, il n’y aurait plus, de fait, que des femmes pleinement consentantes exerçant un métier librement choisi !

Dès lors, si telle est votre envie, que votre compte en banque vous le permette et qu’en plus le “sacro-saint marché” peut y pourvoir dans le plus strict respect du droit des Femmes, qui serais-je pour vous reprocher d’user du corps d’une demoiselle comme d’un champ qu’on laboure?

Mais si je ne suis pas ce ces modernes hypocrites qui se donnent le titre ronflant d'”abolitionnistes”, et si en tant que catholique je pardonne volontiers l’ignorance autant que les péchés, je ne saurais pour autant accepter que vous mêlassiez Dieu et l’Église à vos histoires de fesses.

Car si Dieu nous a fait libres et doués de Raison, c’est précisément pour que nous soyons seuls responsables de chacun de nos actes. Croyant ou non, vous restez donc libre d’agir à votre guise; et si de surcroît vous ne faites, comme vous le dîtes, qu’obéir aux “lois de la Nature”, quel besoin dès lors avez-vous d’accuser un christianisme qui, surtout de nos jours, ne vous entrave en aucune façon ?

Vous ne voudriez tout de même pas qu’après tous ses reculs face au modernisme, l’Église consente à vous délivrer, en plus, la bénédiction d’un prêtre avant chacune de vos parties de jambes en l’air ?

Ou bien serait-ce alors que le bonheur et la félicité tant promis par les gourous new-age du “jouir sans entraves” ne seraient pas au rendez-vous ?

Si tel est le cas, il convient qu’au lieu de Dieu et de l’Église, vous blâmiez les faux-prophètes droits de l’hommiste, promoteurs d’un monde où la créature se serait affranchi de son Créateur.

Et souffrez qu’en guise de conclusion, je cite Antoine Blanc de Saint-Bonnet, grand penseur catholique dont la simple lecture contribuerait à éclairer l’humanité quand tous les “philosophes” des “Lumières” n’ont cessé de l’entrainer vers les ténèbres.

“Que sera l’homme, quand après avoir quitté les voies de la raison, perdu ses véritables droits, il se croira en possession de tous les droits, dans le sein de toute raison ?

L’erreur dernière sera la pire, parce que l’homme ébranlé, avili, s’écriera : Voilà la vérité ! O mensonge, erreur dernière, erreur fatale à l’homme ! La Révolution lui dit : Viens à la liberté, à la richesse, au progrès, à la vie ; et elle le mène à la servitude, à la ruine, à la barbarie, à la mort.”
Jean Dutrueil , 31 octobre 2013 @ 18 h 41 min
@ Tom Joad,

Toujours les mêmes arguments émotionnels catholiques, “vous êtes caricatural, vous ne savez rien du christianisme et encore moins du paganisme”

C’est vrai, Fustel de Coulange le Catholique, en savait mieux que Homère, Héraclite, Plotin et le courant néoplatonicien, Épicure, Démosthène, Zénon et le courant stoïcien, il en sait mieux sur les Hindous que les Hindous eux-même notamment que le poète Vysa qui écrivit , le fameux Mahâbhârata, magnifique épopée, fondement de l’hindouisme, qui commence par la naissance du poète issu d’une union libre et bénies par les dieux entre un brahmane et une jeune fille de la caste des artisans qui désirait découvrir les plaisirs de la vie …

Donc avant de parler de paganisme il serait bien de lire des auteurs païens et non chrétiens, ce que j’ai fait pour le christianisme, merci.

Concernant mon amie infirmière britannique, elle est orthodoxe, fille de prêtre, très pratiquante, très bonne mère de familles aux mœurs très chrétiennes, ce qui est très bien car elle s’y épanouie, mais elle a l’honnêteté de dire ce que prouve la science…

Concernant mon langage, s’il pue la virilité j’en suis fort aise, merci pour le compliment.

Je crains que le votre par contre sente légèrement la frustration mais j’espère me tromper…

Concernant la polygamie masculine, elle est un fait intuitivement ressenti pendant des millénaires par toutes les civilisations du globe et elle est désormais prouvée par de très nombreuses études scientifiques.

Dans l’antiquité la prostitution et les relations de plaisirs étaient sacrées, c’est pour cette raison que certaines prostituées étaient prêtresses…Mais chacun était totalement libre de sa sexualité c’est pour cette raison qu’il y avait de très nombreux ascètes, hommes ou femmes qui faisant vœux de virginité par amour pour Dieu, le christianisme sur cette question là n’a strictement rien inventé.

Par contre il nie la polygamie par puritanisme, or comme c’est impossible d’éradiquer ce qui est naturel, il a toujours essayé de le canalisé hypocritement…

Résultat, c’est Saint Louis qui après une tentative de d’éradication érigea des normes pour les maisons closes en vigueurs jusqu’en 1946, c’est pour ça que l’Église durant tout le haut Moyen-Âge gérait, tel un proxénète, tous les bordels d’Europe, si, si, si, il y avait souvent des mères abbesses ou des évêques qui détenaient en plus des monastères la gestion des maisons closes, si vous n’êtes pas d’accord avec cette affirmation je vous prie de pétitionner auprès de la revue libéral-conservatrice (en fait catholique) Historia.

Ce n’est pas un hasard si cette dégénérescence qu’est le socialisme soit né en Occident, terre judéo-chrétienne, car il partage beaucoup de points de vue malgré les apparences, notamment concernant la prostitution…

Et on voit des catholiques qui se disent conservateurs bêler avec les socialistes concernant la prostitution, se satisfaire du film du Système “Jeune et Jolie”, où le client et diabolisé et la jeune escorte abusée alors qu’au même moment sort un livre relatant le témoignage d’une escorte extrêmement épanouie et que sur Boulevard Voltaire, une autre dit adorer son métier…

Les trafiques immondes de prostituées sont la cause des puritains qui interdisent l’état proxénète et tout statut social aux prostituées autochtones. Un peu l’instar l’immigration illégale voulue par le CAC40 afin d’exploiter une main d’œuvre bon marché…

Dans tous les domaines il y a des gens qui vivent mal leur métiers, qui n’est pas un simple gagne pain mais un accomplissement personnel qui doit être mûrement réfléchi.

Et à l’inverse il y a des prostituées qui s’accomplissent totalement dans ce qu’elles font du moment qu’elles sont respectées dans leur vie… et dans leur choix.

Hypocrisie quand tu nous tient!
LUC+ , 31 octobre 2013 @ 20 h 42 min
Oui et puis si elle a l’argent pour entretenir cet amour Fou !!! Quand on aime on ne compte pas il parait ! Et puis dans ce cas là ça contribue au bonheur !!! mdr
Auditeur Libre , 31 octobre 2013 @ 21 h 57 min
J’ai qualifié la rupture de 1965 (qui est nette rétrospectivement avec suffisamment de recul) de “mal expliquée”. Mes opinions doivent beaucoup à une certaine école de socio-démographie française non idéologique, représentée encore aujourd’hui par l’Alliance Population-Avenir (voyez en ligne
http://www.population-demographie.org/revue05.htm et autres pages).

Le fait que cette cassure soit arrivée simultanément à peu près tant dans des pays catholiques que protestants, dans des pays avec ou sans pilule, dans des pays à avortement légalisé ou non (et en général peu réprimé) impose de chercher une cause commune différente. La piste causale de Vatican II peut séduire un catholique rigoriste mais vaut-elle pour l’Allemagne et la Suède, les USA et GB ?

1965 = 1945 + 20 ans. C’est donc après une petite génération de baby-boom que la jeunesse en âge de convoler a commencé de renâcler à imiter les très jeunes mariés qui avaient repeuplé les pays riches éprouvés et menacés par le totalitarisme rouge après le totalitarisme brun.
L’effet “générationnel’ semble arithmétiquement une piste intéressante.
Un facteur psychologique collectif a été largement évoqué par cette école plutôt nataliste et familialiste : l’invention de l’adolescence consumériste aux USA qui a envahi l’Europe (“teen-agers”, yéyés, copains, etc…) : devenue post-adolescence prolongée elle a dissuadé de “se caser” dès 20 puis 25 ans, et maintenant cela retarde les maternités au-delà de 30 ans, etc… : ce facteur semble toujours allant en s’aggravant.
Enfin cette explication socio-psychologique LIBRE DE TOUT PRESUPPOSE DOGMATIQUE a le mérite de fournir une clé pour les agitations estudiantines commencées vers 67/68 et qui sont devenues ensuite comme une sorte de TRADITION GENERATIONNELLE … petites répliques en 86, en 95 et à quand la suivante ?

Parallèlement, mais partiellement en lien avec ce “virage générationnel”, a été entreprise la fin du patriarcat juridique millénaire, commencé en France très en retard par Gaulle à la Libération (droit de suffrage féminin après les Turques !), continué trop timidement par la loi du 13 juillet 65 (fin de l’humiliation de l’épouse via obligation légale d’autorisation du mari pour exercer …), et Pompidou a fini le travail en juin 70 si tard qu’une pernicieuse “tradition” de vengeance s’est installée chez des post-féministes néo-matriarcales et qui à présent pour détruire la paternité roulent avec LGBTP…

Dans tout cela l’église catholique a plutôt compris en retard et n’a voulu œuvrer avec discernement pour sauver l’essentiel de son influence. Son encyclique Mater et Magistra est venue par anticipation involontaire renforcer la tendance matriarcale. Mais les protestants n’ont pas fait mieux. Vatican II traduit non une intention de décadence voulue par des hiérarques traîtres mais plutôt une tentative intelligente pour ne pas perdre le contact avec la nouvelle mentalité des jeunes déjà visible à la fin des 50’s , évidence pour des analystes de grande qualité comme il doit en rester encore chez les jésuites.

L’enjeu actuel est d’accepter le New Deal de la Vérité génétique décryptée. Cela fait tellement peur aux parasites au pouvoir qu’encore ce soir sur F2 un “sujet” sur les jumeaux est venu minimiser le déterminisme de l’ADN (il est vrai à tempérer par la Culture) : le lobbyscule LGBTP est tétanisé par l’horizon BIO qui est à terme inéluctable. LGBTP mène un combat d’arrière-garde tout en osant se proclamer progressiste : c’est pourquoi se dire “conservateur” n’est pas une tactique efficace ni exacte dans le champ de ce combat.