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Je vous résume ici l'enquête que je viens de terminer, la situation économique actuelle est TRÈS inquiétante.La panique commence dans les milieux spécialisés, tandis que les médias et les politiques se taisent par ignorance ou connivence. Explications ???? pic.twitter.com/sh3MilmFGa
— Olivier Berruyer (@OBerruyer) July 4, 2022
En réalité, la crise de 2008 se poursuit depuis 15 ans, car les taux d'intérêt n'ont jamais retrouvé un niveau normal depuis lors. Les banques centrales ont acheté du temps en alimentant les bulles et en dopant l'économie avec des taux nuls voire négatifs pic.twitter.com/LI705YKNjd
— Olivier Berruyer (@OBerruyer) July 4, 2022
Mais ce temps n'a servi à rien d'autre qu'enrichir encore plus les plus riches, alimentant la spéculation financière en gonflant fictivement le prix des actifs, alimentant bulles sur bulles (actions à la Bourse, obligations, immobilier, matières premières…) pic.twitter.com/OenFmzenaT
— Olivier Berruyer (@OBerruyer) July 4, 2022
On a oublié, mais l'inflation était nulle en 2014-15. On craignait même qu’elle devienne négative. Les banques centrales ont alors ressorti de leur cave la « planche à billets » pour relancer l’inflation de façon « vigoureuse ».Créer de la monnaie permet de générer de l’inflation pic.twitter.com/SZyT7qsicd
— Olivier Berruyer (@OBerruyer) July 4, 2022
Ce fut en effet « vigoureux » : la BCE a créé des montants délirants de monnaie, plus de 6 000 milliards, en achetant de la dette publique. Elle a créé 800 milliards en France, doublant la masse monétaire : pic.twitter.com/18EHH9pOCl
— Olivier Berruyer (@OBerruyer) July 4, 2022
La BCE a été totalement incapable de prévoir l’inflation, alors que c’est son seul objectif. L’inflation n’est pas due qu’à cette création monétaire (déséquilibres offres / demande après le Covid, énergie etc…) mais elle y a participé – c'était le but initial. pic.twitter.com/7HmZmmO3nz
— Olivier Berruyer (@OBerruyer) July 4, 2022
La BCE a créé toute cette monnaie en rachetant de la dette publique (Quantitative Easing), ce qui a mécaniquement diminué les taux d’intérêts des États. Mais vu la très forte inflation, la BCE a réduit ses achats en 2022, et elle vient de les arrêter pour de bon. pic.twitter.com/NVyL1iSANL
— Olivier Berruyer (@OBerruyer) July 4, 2022
Or, pendant des années, les États se sont contentés de s’endetter encore plus à coup de cadeaux clientélistes (suppression ISF, CICE, etc.). « Pas de souci, c’est la dette qui paye, pas le contribuable ! ». C’était « gratuit », plus on s’endettait, moins on payait d’intérêts ! pic.twitter.com/liyx1gLtLQ
— Olivier Berruyer (@OBerruyer) July 4, 2022
Mais la BCE ayant cessé son soutien, la sanction a été immédiate : les intérêts payés par les États pour leur dette ont grimpé : 2 % France, 4 % Italie. C’est encore loin de leur niveau "normal" vu l'inflation : ≃ 10 % (qui serait dramatique avec 3 000 Md€ de dette qui roulent) pic.twitter.com/I43Pxu5YwH
— Olivier Berruyer (@OBerruyer) July 4, 2022
Ces taux sont insupportables pour l’État : il dépend des marchés financiers qui lui prêtent des centaines de milliards par an. Or, ces derniers ne vont pas accepter de perdre autant d'argent en prêtant. Les intérêts vont donc grimper. On est déjà à + 17 Md€ en 2022, 5 fois l’ISF pic.twitter.com/A4qxCN1URs
— Olivier Berruyer (@OBerruyer) July 4, 2022
La BCE est donc piégée : elle doit soit lutter contre l’inflation pour sauver le pouvoir d’achat, soit tenter de sauver des États insolvables. Elle en est à promettre des outils magiques irréalistes, qu’elle n’a pas du tout anticipé pendant que chauffait la planche à billets. pic.twitter.com/EXmuc3Hvzh
— Olivier Berruyer (@OBerruyer) July 4, 2022
On vous explique tout en détail sur cette crise qui menace pouvoir d’achat, épargne, croissance et emploi dans ce billet sur @elucid, qui va suivre de près tout ceci dans les mois à venir.
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— Olivier Berruyer (@OBerruyer) July 4, 2022